Le ministère de l’Intérieur et la préfecture ont déclaré auprès de Libération que les agents impliqués dans l’affaire Michel Zecler avaient bénéficié du soutien financier de Didier Lallement.
Cette aide prévoit une prise en charge des frais de justice par la collectivité publique et «symbolise l’expression de la solidarité nationale», précise Libération. Et d’ajouter que l’entourage du ministre de l’Intérieur affirme qu’il a été «avisé» de cette mesure.
[ Policiers Paris] La protection fonctionnelle reconnue…… pic.twitter.com/VtAK1eQXRa
— UNSA POLICE (@UNSAPOLICE) December 6, 2020
Agression de Michel Zecler par trois policiers
Malgré l’émotion et les réactions suscitées par le tabassage de Michel Zecler, Didier Lallement, le préfet de police de Paris a décidé d’octroyer le bénéfice de la protection fonctionnelle aux quatre policiers mis en examen, selon un tract du syndicat Unsa Police. Le syndicat fait valoir la présomption d’innocence pour justifier l’octroi de ce soutien financier.
Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d’avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion.
Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé. pic.twitter.com/PTo71fzJzP
— David Perrotin (@davidperrotin) November 26, 2020
Les fonctionnaires mis en cause présenteraient de bons états de service. Le plus âgé, un brigadier de 44 ans présente des états de service impeccables depuis près de 20 ans qu’il est affecté dans ce commissariat parisien.
Ses deux collègues gardiens de la paix ont 23 et 31 ans. Le plus âgé est très bien noté, pas le moindre accroc dans son dossier. Il est sous contrôle judiciaire.
Selon les informations d’Europe 1, pas grand chose à signaler non plus pour le plus jeune, qui a rédigé le procès-verbal d’interpellation soupçonné d’être un faux en écriture publique. Il a été placé en détention provisoire.