Des artistes algériens se sont mobilisés pour un concert de solidarité diffusé en ligne  afin de soutenir les prisonniers du « Hirak », le mouvement populaire anti-régime, et défendre la liberté d’expression en Algérie.

Sous le nom de « Songs of Freedom » (Chants de liberté), ce concert virtuel était organisé par Free Algeria, une coordination de collectifs de la diaspora disséminés en France, aux Etats-Unis, en Suisse, en Belgique, en Italie ou en Autriche.

 

« Maranache saktine, maranache habsine! » (On ne s’arrêtera pas! On ne se taira pas!). Lors de ce concert en ligne, durant lequel, des artistes algériens, issus pour la plupart de la Diaspora algérienne, ont manifesté leur soutien aux prisonniers du Hirak et dénoncé les atteintes à la liberté d’expression.

Pendant près de deux heures, plus d’une vingtaine d’artistes se sont succédé en ligne, adressant des messages de solidarité aux militants, activistes, journalistes et internautes emprisonnés. Selon le dernier comptage du Comité national pour la libération des détenus (CNLD), « près de 50 détenus d’opinion et politiques sont toujours dans les geôles du pouvoir ».

Les internautes réagissent

Sur les « lives » Youtube et Facebook, le public virtuel était composé d’internautes qui échangeaient et réagissaient aux interventions des chanteurs. 

« Le Hirak va reprendre, il est plus fort que le système. Nos artistes sont les ambassadeurs de la paix », a assuré Fatiha sur la discussion YouTube. « Le Hirak est une idée et une idée ne peut pas mourir. Liberté à tous les détenus, nos otages! », a répondu Tarek, un autre internaute.

Selon le groupe Labess, « la liberté d’expression et le respect des droits de l’Homme sont en danger en Algérie ».

« Les médias sont muselés, des jeunes sont arrêtés pour de simples publications sur les réseaux sociaux. Nous devons les soutenir, montrer qu’ils sont toujours dans nos pensées », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Né en février 2019 d’un immense ras-le-bol des Algériens, le Hirak réclame un changement du « système » en place depuis l’indépendance du pays en 1962. En vain, jusqu’à présent, même s’il a obtenu en avril 2019 la tête du président Abdelaziz Bouteflika après 20 ans de règne.

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