Algérie : Mohamed Tadjadit, le “poète du Hirak” condamné à de la prison

Mohamed Tadjadit, a entamé une grève de la faim dans une prison de la capitale Alger le 27 décembre pour protester contre la prolongation de sa détention provisoire et le refus de la libération sous caution, a indiqué le groupe de défense des droits des prisonniers du CNLD. Ce mardi il a été transportés à l’hôpital, 10 jours après avoir entamé sa grève de la faim, comme l’explique Freemuse.

Pour rappel il avait été arreté dimanche 23 août à Aïn Taya dans la banlieue est d’Alger Mohamed Tadjadit est une icône du Hirak, le mouvement citoyen algérien,

Par la suite le 27 août 2020, le tribunal de Bainem a placé le poète algérien et militant du Hirak en état d’arrestation, après que la police l’a détenu pour son activisme, a rapporté Inter-Lignes.

Selon Inter-Lignes, l’artiste est connu pour s’exprimer dans sa poésie sur la révolte des Algériens et aller à l’encontre du cinquième mandat de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Il fait maintenant face à dix chefs d’accusation, dont «publications susceptibles de porter atteinte à l’unité nationale», «outrage au corps», «atteinte à la personne du président», «atteinte à la sécurité et à l’unité du pays» et «exposition de la vie d’autrui à danger en incitant à un rassemblement pendant la période de détention », rapporte El Watan.

Après son arrestation le 11 novembre 2019, le poète algérien Mohamed Tadjadit a été condamné à 18 mois de prison pour «atteinte à l’unité nationale» en vertu de l’article 96 du Code pénal pour sa poésie satirique a rapporté Alquds.

Le Code pénal stipule que quiconque partage de quelque manière que ce soit un contenu «de nature à nuire à l’intérêt national, est puni d’un emprisonnement de six mois à trois  ans» et peut être condamné à une amende d’un montant variant de 3 600 DA (27 euros) à 36 000 DA (272 euros).

Selon Human Rights Watch, Mohamed Tadjadit a par la suite été libéré le 2 janvier 2020, parmi quelque 70 militants libérés à cette date.

Tadjadit, surnommé  « le poète du Hirak  » pour son implication dans le mouvement populaire Hirak qui était à l’origine centré sur des manifestations de masse exigeant la démission du président Abdelaziz Bouteflika, est connu en Algérie pour avoir ouvertement critiqué les autorités et les responsables dans ses poèmes, qui sont partagés sur Facebook.

 

 

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