La députée algérienne du Parti de l’équité et de la proclamation (PEP) Naïma Salhi est poursuivie pour « incitation à la haine raciale » et « appel au meurtre ». Pour sa défense, elle se dit victime de sorcellerie.

En effet, la députée, également présidente de son parti le PEP, a été convoquée cette semaine par la brigade de gendarmerie nationale de Cherragua, à l’ouest d’Alger. Cette convocation fait suite à la plainte déposée par deux avocats et un militant politique.

Un des avocats de l’affaire, Me Soufiane Dekkal explique que la plainte fait suite à diverses déclarations publiques de la députée teintées de haine.

L’avocat explique :

«Nous avons décidé de déposer plainte en juin 2019 contre cette personnalité publique qui est députée, donc élue par le peuple, et présidente d’un parti politique. Cette plainte pour incitation à la haine raciale et appel au meurtre fait suite à ses nombreuses vidéos et messages haineux qu’elle a diffusés sur les pages officielles de son parti et son compte personnel. »

Et l’avocat de regretter :

«Nous aurions souhaité que d’autres personnes se joignent à nous pour cette initiative mais visiblement certaines ont eu peur.»

De son côté, la députée Naïma Salhi explique ses multiples accès de colère et ses paroles haineuses par le fait d’avoir été ensorcelée. En effet, elle serait, selon ses propos, victime de sorcellerie. D’ailleurs, samedi 5 septembre, dans une publication sur sa page Facebook, la députée a affirmé avoir été :

«sous l’emprise du mal pendant une durée de trois ans». «[Dieu], Celui qui a annulé l’effet de la sorcellerie, dont j’ai été victime pendant plus de trois ans, par conspiration de ceux en qui j’avais confiance, me protégera de la sorcellerie politique. Oui, Dieu l’annulera.»

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