Alain Juillet, ancien directeur de la DGSE de 2002 à 2003, mais également ancien conseiller pour l’Intelligence Économique en France auprès du premier Ministre, a livré une interview dans laquelle il explique sa version des faits concernant de multiples évènements politiques en Syrie, en Iran, en Lybie et… en Palestine et Gaza.
La Palestine, un problème «terrible»
Alain Juillet décrit le problème Palestinien très simplement :
La Palestine c’est un problème terrible parce que depuis le début on n’a pas voulu chercher une vraie solution.
Et enchaîne :
C’est très très compliqué parce que d’abord quand on a laissé croire on a laissé croire aux Palestinien qui avaient été expulsé qu’ils pourraient revenir chez eux c’était pas sérieux.
Les Palestiniens retrouveront-ils un jour leur terre ? Pas sûr pour Alain Juillet :
Or depuis 1948 on leur a laissé croire ça. Ça fait quand même plus de 50 ans maintenant qu’on leur a laissé croire qu’un jour ils pourront venir chez eux et ce n’est pas vrai.
Gaza, un camp de réfugiés à ciel ouvert
D’un autre côté on ne peut pas laisser des gens vivre dans des camps parce que Gaza, c’est un camp de réfugiés et en plus très contrôlé. On ne peut pas laisser les gens vivre comme ça.
Gaza, « un camp de concentration »
L’ancien directeur de la DGSE n’y va pas par quatre chemin lorsqu’il s’agit de qualifier Gaza :
Quand on voit leurs conditions de vie, le problème des frontières, ils ne peuvent pas sortir, tous les contrôles humiliant, ils ne peuvent pas pêcher, c’est un camp de concentration, c’est pire qu’un ghetto.
Trump et Jérusalem
Sur la question de la place de Jérusalem dans ce problème et sur les décisions de Trump, la réponse est un peu plus floue :
Il y a un problème de fond. Alors moi ce que j’entends c’est que Trump dit “je mets mon ambassade à Jérusalem parce que Jérusalem sera la capitale des Israéliens mais je vais imposer une solution pour les Palestiniens” et pour le moment je ne sais pas laquelle, je ne vois pas ce qu’ils vont pouvoir imposer.
