Le Parti conservateur aurait-il un problème d’islamophobie en son sein? En mars 2019, un candidat avait été présenté par les Tories aux municipales alors qu’il avait été suspendu en 2015 pour un tweet contre l’Islam. «L’Islam ressemble à l’alcoolisme. La première étape d’un traitement est d’admettre le problème», avait écrit ce dernier.
Selon la BBC, un «certain nombre» de membres du Parti conservateur ont été récemment suspendus pour avoir publié ou liké des propos islamophobes sur les réseaux sociaux. C’est le média public anglais qui a montré plus d’une vingtaine ce cas aux Tories, qui ont déclaré par la suite que tous ces membres avaient été «immédiatements suspendus».
Un conseiller conservateur aurait écrit : «L’islam et l’esclavage sont des partenaires dans le crime», alors qu’un militant qui a oeuvré à la campagne de Boris Johnson pour la mairie de Londres en 2012, a déclaré qu’il s’agissait d’une «religion de la haine». Ce dernier a aussi écrit: «Haine des musulmans = Liberté d’expression».
D’autres ont fait des commentaires sur Facebook ou Twitter et ont parlé de «racaille musulmane» ou déclaré: «Je ne veux pas de musulmans dans ce pays».
Le Parti conservateur ne soutiendra jamais ce qui concerne les préjugés et la discrimination de toutes sortes
, a réagi un porte-parole des Tories. Il a aussi expliqué que le parti allait établir une enquête sur la question de l’islamophobie au sens large. Mais Sayeeda Warsi, ancienne présidente du Parti conservateur et première femme musulmane ministre, a accusé son parti de «régresser».
Harun Khan, secrétaire général du Conseil musulman de Grande-Bretagne, a déclaré qu’il n’était «pas surpris» par ces révélations.
Ils montrent l’islamophobie institutionnelle au sein du Parti conservateur et corroborent les sondages réalisés qui démontrent l’ampleur du problème
, a-t-il continué, faisant référence à un sondage de YouGov. En juin dernier, un sondage de cet institut montrait que deux tiers des membres estimaient que certaines régions de la Grande-Bretagne étaient «désormais régies par la charia».