Donald Trump ne s’est pas trompé en allant piocher son électorat dans les bas-fonds d’une Amérique populiste pour qui la ségrégation raciale fait partie de ses grands regrets. Il ne s’est pas non plus trompé en choisissant comme fonds de commerce les musulmans qu’il présente comme une race dangereuse fourmillant de terroristes et autres criminels.

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Pour le magnat de l’immobilier peu importe de se fendre d’un programme électoral, il faut surtout continuer à alimenter et à exploiter la haine tapis dans le cœur d’une bonne partie des citoyens américains.
80% de ses électeurs sont prêts à en découdre avec les musulmans qu’ils souhaitent voir quitter les Etats-Unis.
Un rêve que même le Ku Klux Klan n’a pas osé imaginer mais que Donald Trump est en passe de réaliser.

D’après un sondage publié par le très sérieux Public Policy Polling, le milliardaire risque fort de remporter la primaire républicaine en Caroline du Sud, un Etat sécessionniste et hyper conservateur, fief du parti républicain.
Il n’est donc pas étonnant de le voir flirter avec les 35% d’intentions de vote devançant largement les candidats modérés.
Car l’oncle Sam n’en a cure d’afficher son racisme exacerbé par une arrogance édifiée au fil du temps et ponctuée par les nombreux conflits dont il est à l’origine.

L’américain moyen a fait du musulman et de l’Islam la principale source du mal être mondial, ils sont 62% pour une création d’une base de données destinée à ficher tous les musulmans résidents aux Etats-Unis, 40% souhaitent la fermeture de toutes les mosquées pendant que 33% veulent interdire de pratiquer l’Islam aux Etats-Unis. On comprend dès lors mieux le succès remporté par Trump et sa hardiesse à conspuer l’Islam.
Mais après en avoir terminé avec les musulmans, il sera temps de passer aux gays, 31% des électeurs de Trump sont en faveur de l’interdiction d’entrée aux Etats-Unis pour les gays et 32% ont la nostalgie de la politique d’internement de masse des citoyens d’origine japonaise pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Un programme alléchant attendu avec impatience par les électeurs qui voient en Donald Trump un Messie venu sauver l’Amérique blanche.
Méprisé et insulté par ses homologues, personne n’aurait parié un sous sur son éventuelle élection, mais Trump n’est que le reflet d’une société américaine qu’il fascine, inquiète et séduit en même temps, un cocktail qui semble lui réussir.

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