Ça y est ! Nos élus sont entrés en campagne et les sujets traitant des problèmes franco-français ne manquent pas, le voile, le burkini, les musulmans, l’Islam, un programme alléchant que nous ont concocté nos politiciens pour les mois à venir.
Sarkozy a annoncé sa prochaine candidature et ses sbires sont sur le pied de guerre déblayant le chemin à grands coups d’annonces chocs sur le voile, devenu le véritable pôle d’attraction d’une France aux prises avec un totalitarisme exacerbé.
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« Nous avons besoin de rester très ouverts, et pour rester ouverts, il faut marquer un certain nombre d’interdits. Et on est dans une République, aujourd’hui, où l’on n’ose pas interdire. Et quand on n’interdit pas en réalité on donne le pouvoir à des minorités. Des minorités ne peuvent pas décider pour la majorité ».
Dixit Eric Woerth, le nouveau secrétaire général des Républicains. Invité mercredi sur BFM TV, ce proche de Sarkozy est venu défendre son point de vue sur le voile et en même temps préparer le terrain à la future campagne de l’ancien président qui sera essentiellement basée sur la laïcité et la crise identitaire, thèmes récurrents et chers au cœur de Sarkozy.
Les réseaux sociaux sont inondés d’images montrant des policiers verbalisant des musulmanes portant le voile ou le burkini, indignant nombre d’internautes, mais pour l’ancien ministre du Budget le voile n’est qu’une forme de provocation. A aucun moment la violence dont font preuve les policiers à l’égard de ces femmes qu’ils humilient en les dénudant en public ne semble apitoyer le député de l’Oise.
Bien au contraire, selon lui l’interdiction du burkini sur les plages est loin de suffire, car dit-il le voile dans l’espace public est déjà une provocation.
« Oui il y a aujourd’hui un côté provocateur. Je ne sais pas si c’est volontaire, c’est la culture » déclare-t-il singeant ainsi l’islamophobie de son vénéré maître Sarkozy.
La solution se cacherait donc dans les interdictions à répétitions à l’en croire afin de museler définitivement les minorités qui n’ont pour lui pas droit au chapitre.
Naviguant sous pavillon sarkozyste et jouant au justicier sans peur et sans reproche, Eric Woerth semble oublier un passé pas si lointain qui lui colle pourtant à la peau.
En 2010 il est entendu par la cour de Justice de la République sur la vente contestée de l’hippodrome de Compiègne, en 2009 il accorde un abattement fiscal de 50 millions d’euros à Bernard Tapie dans le cadre de l’arbitrage d’Adidas, sans oublier l’affaire Bettencourt en 2007 pour « trafic d’influence » où il connaîtra quelques démêlées avec la justice en compagnie de son ami Nicolas Sarkozy.
Mais il est vrai que le voile dit “islamique” est bien plus important que ces squelettes dans le placard…