Des cheveux crépus, un teint basané et vous n’échapperez pas à la fouille en règle un peu plus appuyée peut être que pour les autres passagers. Mais si votre nom à une consonance exotique, là les choses risquent de se corser. C’est probablement ce que s’est dit le ministre algérien de la Communication Hamid Grine le 17 octobre lorsqu’il s’est présenté au contrôle douanier de l’aéroport parisien d’Orly.
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Fouillé au corps par la police des douanes alors qu’il est détenteur d’un passeport diplomatique, voilà de quoi étonner. En effet, lorsque des diplomates français se déplacent en Algérie, ils ne sont pas soumis aux fouilles habituelles.
Un incident diplomatique dont ce serait bien passé le gouvernement français alors que les accords économiques entre les deux pays sont au beau fixe. D’ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius s’est confondu en « excuses » jugeant la situation « particulièrement regrettable », pendant que l’Algérie estimait pour sa part qu’il s’agissait d’un incident « inacceptable ».
« Il s’agit d’un incident regrettable pour lequel la partie française a présenté ses excuses », a répété le chef de la diplomatie française, ajoutant que les relations franco-algériennes n’avaient « jamais été meilleures ».
« Nous devons faire en sorte que ce genre d’incidents ne se reproduise plus. Nous voulons une relation absolument sans nuage », a ajouté son homologue algérien Ramtane Lamamra, que ce soit pour « des ministres, des diplomates, ou de simples citoyens ».
L’un des accords signés entre les deux parties prévoit notamment un échange entre jeunes algériens et français qui pourront venir travailler en France dans des entreprises algériennes et réciproquement.
L’Algérie qui représente un enjeu économique non négligeable pour la France avec 10,5 milliards d’euros d’échanges en 2014, reste la cible privilégiée des entreprises françaises qui n’ont de cesse de récupérer la place de premier fournisseur perdu en 2013 au profit de la Chine. Ce qui explique l’engouement diplomatique de ces derniers mois.
Procédures douanières et accords économiques ne semblent pas faire bon ménage en France.