En quarante jours de conflit dans la bande Gaza, le président François Hollande a premièrement affiché un franc soutien à l’Etat sioniste et son tyran Benjamin Netanyahu. Critiqué pour cette prise de position honteuse à plus forte raison où il n’est même pas véritablement question de conflit mais plutôt d’un génocide ethnique, le chef d’Etat a donc décidé de durcir son discours.
Récemment, François Hollande a même exigé la levée du blocus. Le Journal Le Monde a décidé de retracer les différents speech d’un homme d’Etat si facile à manœuvrer…
9 JUILLET: Au lendemain de l’opération meurtrière israélienne “Bordure protectrice”, François Hollande s’entretien au téléphone avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, en indiquant que « la France condamne fermement les agressions » et qu’il appartient à Israël de « prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces ».
10 JUILLET:
Changement de cap pour le chef d’Etat qui décide d’appeler le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, exprimant « son inquiétude concernant la situation à Gaza » et déplorant que « les opérations militaires en cours aient déjà fait de nombreuses victimes palestiniennes ».
13-28 JUILLET:
Alors que le bilan s’élève à 168 victimes côté palestinien, François Hollande appelle à « l’établissement d’un cessez-le-feu sans délai ». En revanche, lors de sa traditionnelle interview télévisée le 14-Juillet dernier, il remet la balle au centre en se disant « pour la paix ». Il déclare:
« Israël a droit à sa sécurité, Israël peut se défendre s’il est attaqué, et en même temps, Israël doit avoir de la retenue, doit avoir de la réserve par rapport à des actions ».
30 JUILLET:
Nous sommes déjà à trois semaines d’offensive : le bombardement d’une école de l’ONU dans le camp de Jabaliya réveille François Hollande qui revient sur sa position : il « condamne » cette action israélienne et « exige » à nouveau un cessez-le-feu « immédiat ».
3 AOÛT:
Trois jours plus tard, une deuxième école onusienne est bombardée par l’armée israélienne, cette fois-ci à Rafah, le chef d’Etat exige pour la première fois à ce que « les responsables de cette violation du droit international répondent de leurs actes », actes qu’il juge « inadmissible[s] ».
4 AOÛT:
On s’y attendait, François Hollande, change subitement de ton. Lors d’un déplacement en Belgique pour commémorer la première guerre mondiale, il ne pèse plus ses mots et déclare : « Quand nous savons qu’il se passe des massacres tous les jours au Proche-Orient, nous devons agir. »
18 AOÛT:
Le chef d’Etat demande cette fois-ci la levée des « blocus et des entraves à mesure que la confiance peut revenir » entre les deux parties.
20 AOÛT:
C’est dans son entretien avec Le Monde que François Hollande se montre pour la première fois aussi clair sur ses intentions : « L’objectif doit être une démilitarisation et en même temps une levée du blocus [de Gaza] » a-t-il déclaré, proposant ainsi une aide française et européenne sur la réouverture du point de passage de Rafah, entre l’Egypte et Gaza. Il ajoute : « Mahmoud Abbas et l’Autorité palestinienne doivent être considérés comme l’interlocuteur principal ».