En août dernier, quatre avocats marocains, très connus sur la scène médiatique, dont notamment deux anciens-bâtonniers, ont conjointement déposé une plainte contre le Général Sami Turgeman, commandant en chef de Tsahal dans le Sud d’« Israël ».
La plainte, pour « crime de guerre et crime contre l’humanité » a été déposée auprès du procureur du roi près la cour d’appel de Rabat.
Ce criminel de guerre, natif de Marrakech est tenu pour responsable de la mort de plusieurs centaines de palestiniens tués dans les bombardements de Gaza. De nationalité marocaine « C’est à ce titre qu’il est passible judiciairement des tribunaux marocains » ont déclaré les avocats lors d’une conférence de presse. « Toute personne qui accomplit des actes incompatibles avec la qualité de Marocain au profit d’un Etat étranger peut être déchu de sa nationalité », ont-ils ajouté.
L’un des avocats, Abderrahim Jamai, souhaiterait que le Maroc adopte une loi criminalisant la normalisation avec Israël. « Il faut ôter cette immunité dont profitent au Maroc des juifs marocains de nationalité israélienne ».
Les célèbres avocats, ont été plus loin, en décidant de poursuivre également. « Tous les dirigeants militaires et civils d’Israël devant la Cour pénale internationale » (CPI), et ont fait appel à tous les « pays épris de paix et de justice de déposer des plaintes similaires auprès de la justice de leur propre pays ».
Cependant il serait honnête de préciser que les chances pour que cette revendication soit prise en considération, sont infimes. D’ailleurs, sauf avis contraire, aucune suite n’a encore été donnée à la plainte.
Une plainte qui n’est pas sans rappeler celle déposée en 2006 contre l’ex-ministre de la Défense, Amir Peretz, alors que le gouvernement Ehud Olmert, menait une guerre contre le Hezbollah libanais, des avocats avaient tenté de le poursuivre en justice, invoquant ses origines marocaines.
Des années plus tard, l’affaire est toujours au point mort.