Il s’agit de la polémique de trop de la part du premier ministre Manuel Valls, à force de mener sa petite croisade contre le voile et d’inonder le PAF de sa mine renfrognée à l’égard des musulman, il a fini par agacer.
Mais contrairement à ce que l’on peut penser il est loin d’irriter la seule communauté musulmane, les élus de gauche tout comme les étudiants ont crié leur ras le bol suite à son entretien accordé à Libération mercredi dernier.
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Décidé coûte que coûte à noyer le poisson en occultant les réels problèmes des français, le ministre s’est attiré le courroux de ses compatriotes élus.
Pour le secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur Thierry Mandon, « il n’y a pas besoin de loi sur le voile à l’université », a-t-il déclaré sur RTL.
Avant d’ajouter : « Il n’y a pas de contagion du foulard, il y a des étudiantes qui ont tout à fait, parce qu’elles sont adultes, le droit de garder un foulard, le foulard n’est pas interdit dans la société française. ».
Même le rectorat est monté au créneau en réagissant sur Twitter : « La communauté universitaire est pour la liberté religieuse, politique, syndicale et opposée à l’interdiction du port du voile à l’université ».
Si le ministre semble plus préoccupé de dévoiler les femmes musulmanes dans les universités, les étudiants eux ne décolèrent pas. Les futilités dont se sert Valls ne sont qu’un écran de fumée destiné à cacher les vrais problèmes et les étudiants ont bien l’intention de lui faire comprendre ce à quoi ils sont confrontés quotidiennement dans leurs Fac, locaux insalubres, amphis pleins à craquer, la liste est longue et leurs griefs à l’égard du ministre encore plus.
Pour mettre ce dernier face à ses incohérences en matière politique, les enseignants et les étudiants ont établi une longue liste sur Twitter des « vrais problèmes » qui minent le système universitaire.
Le hashtag #VraisProblèmesUniversité a fait son apparition pour rappeler au premier ministre quelles sont les priorités auxquelles il ne semble accorder aucune importance.
Chauffage en panne, auditoriums trop petits par rapport au nombre d’étudiants qui sont obligés de suivre le cours assis au sol etc. Les tweets s’enchaînent à un rythme infernal où chacun y va de sa plainte:
« Les bourses qui sont calculés selon les revenus des parents alors que tu ne vis plus avec eux. »#VraisProblèmesUniversité
« Avoir un master2 pour être au chômage »#VraisProblemesUniversite
Les doctorants incités à partir à l’étranger parce que « Vous ne trouverez pas de travail en France ».#VraisProblèmesUniversité
« Quand t’es en doudoune aux partiels car y’a plus de chauffage dans les locaux » et autre « Attendre avec impatience la bourse parce qu’il te reste plus que 10 euros pour finir le mois. »
