Voilà une résolution qui fera date dans l’histoire. L’Unesco a adopté jeudi une résolution proposée par la Palestine, l’Egypte, l’Algérie, le Maroc, le Liban, Oman, le Qatar et le Soudan. Le texte décrit la Mosquée Al-Aqsa et «Haram al-Sharif» comme le site sacré des seuls Musulmans sans évoquer les Juifs.
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Il rappelle que Jérusalem est une ville sainte pour les trois religions monothéistes, l’Islam, la Chrétienté et le Judaïsme mais n’omet toutefois pas de condamner Israël pour sa gestion désastreuse des lieux saints et pour ses exactions contre les Palestiniens sur l’Esplanade des Mosquées.
Adoptée par 24 pays contre 6 (Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les Pays-Bas, Estonie, Lituanie), la résolution s’est attiré le courroux des israéliens qui ont considéré la décision comme « révisionniste ». Une réaction grotesque mais à laquelle nous a habitué l’état hébreu qui s’est empressé de suspendre sa coopération avec l’organisation. Usant des prétextes classiques et éculés, Israël n’a décidément pas peur du ridicule, le ministre israélien de l’Education Naftali Bennett a été jusqu’à accuser l’Unesco d’apporter « un soutien immédiat au terrorisme islamiste ».
Pourtant Israël n’a pas ménagé ses efforts pour convaincre l’ensemble des pays européens, l’Inde, l’Argentine et le Togo de ne pas voter pour, nous apprend le quotidien israélien Haaretz.
La crise déclenchée par l’adoption de la résolution au sein du gouvernement israélien s’est traduite par une série de déclarations.
« Aucune organisation dans le monde ne peut dire qu’il n’existe aucun lien entre le peuple Juif et la terre d’Israël et Jérusalem. Une organisation qui agit ainsi ne fait que s’humilier », a déclaré le président israélien Reuven Rivlin.
« Dire qu’Israël n’a pas de connexion avec le Mont du Temple et le mur occidental est comme de dire que la Chine n’a pas de liens avec la Grande Muraille ou que l’Egypte n’a pas de liens avec les pyramides », a souligné quant à lui le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
