Alors qu’en théorie, la lutte contre toute forme de discrimination figurait en tête de liste dans le programme du président François Hollande, il faut bien avouer qu’en pratique, cela reste à discuter…
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C’est devant la Cour de cassation que les autorités ont rendu légitime le contrôle au faciès pour une raison propre à la sécurité, à la suite d’une condamnation de l’Etat pour « faute lourde » après des contrôles d’identité de cinq personnes, jugés discriminatoires. C’est ainsi que le représentant de l’Etat écrit :
« La circonstance que, à ce moment-là de leur mission de la journée, les officiers de police n’auraient contrôlé que des personnes d’apparence étrangère ne peut pourtant démontrer que le contrôle n’aurait pas été réalisé dans des conditions respectueuses des libertés individuelles et du principe d’égalité. En effet, les policiers étaient chargés d’enquêter notamment sur la législation sur les étrangers. »
Comme si cela ne suffisait pas, le représentant de l’Etat a clairement fait savoir que les personnes Noires et Arabes seraient plus susceptibles d’être de nationalité étrangère.
Une prise de partie qui a suscité l’indignation de Me Slim Ben Achour, avocat de l’un des plaignants « Il y a carrément une suspicion d’absence de nationalité française pour eux, c’est une validation du contrôle au faciès » s’est-il insurgé dans Mediapart.
Cette fois, l’Etat n’a plus peur d’associer la nationalité française à une couleur de peau, le blanc en l’occurrence. Des propos particulièrement infâmes qui viennent inévitablement faire écho à la théorie vaseuse de Nadine Morano sur la race blanche.