Nous évoquions en tout début d’année la possibilité pour la SNCF, suite à certaines négociations, d’indemniser des familles des victimes américaines transportées par la SNCF entre 1942 et 1944 vers des camps de concentration.
C’est maintenant chose faite. L’État français va donc verser 60 millions de dollars, soit 48 millions d’euros, aux États-Unis qui les répartiront entre les survivants et leurs descendants.
La distribution sera la responsabilité des États-Unis: « Ce sont les autorités américaines qui auront la responsabilité de la gestion de ce fonds de 60 millions de dollars et qui appliqueront des critères pour l’attribution d’indemnités à ces personnes », explique Romain Nadal, porte-parole du Quai d’Orsay.
Le porte-parole ajoute qu’« Évidemment, il est impossible de réparer une telle souffrance et de tels crimes ».
Pour Ben Kallos, membre du Conseil municipal de New York, cela n’effacera en rien ce qu’il s’est passé: « Nous n’oublierons jamais ce qui s’est passé, mais au moins finalement ces personnes recevront une compensa »tion pour ces pertes.
Cet accord aurait satisfait les associations américaines de victimes et de lutte contre l’antisémitisme ainsi que certains élus qui envisageaient de poursuivre la SNCF.
Concrètement, le groupe ferroviaire français était menacé de perdre de nombreux de contrats aux Etats-Unis si une indemnisation n’est pas rapidement mise en place.
Les élus américains exigeait de la SNCF qu’elle indemnise les survivants et leurs familles avant de pouvoir se porter candidate à un projet public-privé de 6 milliards de dollars.