Serait-ce la décision de la Suède qui a eu un effet en cascade sur les pays de l’Union européenne ? Après avoir reconnu le droit légitime au boycott d’Israël, la Suède a fait des émules et d’autres gouvernements ont suivi le mouvement dont l’Irlande par le biais de son ministre des affaires étrangères.
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Charles Flanagan ne soutient pas particulièrement la cause Palestinienne, il serait plutôt connu pour ses positions franchement pro-israéliennes, mais cela ne l’a pas empêché de déclarer au parlement irlandais:
« Même si le gouvernement ne soutient pas lui-même un tel mouvement, BDS s’appuie sur un point de vue légitime et notre gouvernement n’est pas d’accord avec les tentatives de diaboliser ses partisans ».
Le ministre est bien obligé de se rendre à l’évidence: « Le mouvement BDS représente un moyen légitime de faire pression sur Israël pour mettre un terme à l’occupation ».
Israël doit s’en mordre les doigts, les efforts déployés pour faire interdire le mouvement BDS dans les pays occidentaux semblent bien compromis. La Suède, les Pay-Bas et aujourd’hui l’Irlande se désolidarisent de leur allié israélien pourtant habitué à dicter ses doléances aux uns et aux autres.
Charles Flanagan qui fait partie du groupe des “amis d’Israël” ne s’est pas contenté de marquer son opposition à l’incrimination de la campagne BDS, il a profité de son temps de parole au parlement pour s’inquiéter du sort d’Omar Barghouti, un dirigeant palestinien BDS interdit de déplacements à l’étranger par les israéliens.
Après avoir précisé qu’il suivait de près l’affaire, il a dit attendre des éclaircissements sur ce sujet tout comme sur l’ensemble des ONG de défense des droits de l’homme confrontées aux attaques incessantes des dirigeants israéliens.
De plus en plus de voix s’élèvent en Irlande pour dénoncer les agissements de l’état hébreu en exhortant à suspendre les activités économiques et culturelles liant les deux pays.
