La générosité affichée par les citoyens européens envers les réfugiés syriens et irakiens contraste avec les réactions hostiles aux musulmans de leurs pays, dont ils nous avaient habitué ces derniers mois. En France, le constat qui semble identique au reste de l’Europe, prend une orientation différente une fois passés les premiers émois.
Nous l’avons relaté, plusieurs maires ont accepté d’accueillir les migrants à la condition sine qua non qu’ils soient de confession chrétienne, mais même dans ce cas le nombre de familles hébergées reste dérisoire, à la différence des pays voisins.
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Alors que l’Allemagne fait face à un afflux continu de réfugiés, l’union européenne a décidé de proposer des quotas aux différents membres de l’union.
Sur les 160.000 réfugiés, l’Allemagne accueillera le plus grand nombre, soit 40.000, pendant que la France est prête pour en recevoir 24.000 répartis sur deux ans. Pour le moment, seul un millier de personnes est déjà présent dans l’hexagone, pourtant les critiques fusent déjà de toutes parts.
Le député des Hauts-de-Seine (LR), Patrick Devedjan a déclaré lors d’une conférence de presse, faisant allusion aux Allemands :« Ils nous ont pris nos juifs, ils nous rendent des Arabes », ajoutant très rapidement dans un tweet qu’il s’agissait juste d’une « boutade humoristique (…) effectivement déplacée, Je la regrette d’autant plus que j’organise moi-même l’accueil des malheureux réfugiés. ».
Avait-il besoin alors de nous faire partager son humour douteux ?
Une opinion qui tranche avec l’appel du premier ministre, Manuel Valls transformé en hôte pour l’occasion qui déclare lors d’une allocution à Martres-Tolosane (Haute Garonne) que « La France s’honore d’avoir accueilli des Libanais qui fuyaient la guerre civile. Donc nous devons nous honorer d’accueillir des Syriens et des Irakiens qui fuient l’intolérance, la torture, la violence ». Précisant que « Le statut de réfugié, de demandeur d’asile, ne se découpe pas en tranches ».
Au-delà de la polémique créée par certains élus, acceptant mal l’arrivée des migrants en territoire français, d’autres au contraire affichent une joie à peine contenue. Anne Hidalgo la maire de Paris, après avoir accueilli quelques 36 réfugiés en leur souhaitant un « Soyez les bienvenus », s’apprête à ouvrir sept nouveaux centres d’hébergement d’une capacité de 460 personnes.
Quant à la députée LR des Yvelines, Valérie Pécresse, la solution est simple, il faut : « renvoyer les illégaux chez eux pour pouvoir accueillir dignement les réfugiés .
Vous l’aurez constaté, les divergences d’opinions de nos élus ne risquent pas de s’arrêter sous peu.
