Les USA ont toujours eu les yeux plus gros que le ventre, et c’est par le biais du domaine agricole, qu’une nouvelle invasion se déroule actuellement en Algérie. Pourtant les relations algéro-américaines n’ont pas toujours été au beau fixe, mais l’oncle Sam peut fermer les yeux quand il s’agit de ses intérêts.
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Un nouveau partenariat est en passe d’être réalisé grâce à l’entremise du nouveau ministre de l’agriculture, Abdelkader Kadi nommé en mai dernier. Bien qu’ayant entériné ce qui était déjà prévu de longue date, il donne la possibilité aux américains, après les hydrocarbures et le gaz de schiste, d’étendre leur pouvoir sur les terres fertiles algériennes.
Un secteur d’une importance vitale pour l’économie algérienne, puisqu’il représente 10% du PIB et occupe 25 % de la population active. Les plaintes d’agriculteurs sur le manque de subsides alloués par l’état, ont été le prétexte pour le ministre de lancer la nouvelle coopération. Taclant les agriculteurs, il déclarait : « vous ne faites que demander des subventions, dans ce cas, restez chez vous. ».
Malgré les 2,5 milliards d’euros dépensés chaque année pour l’agriculture, cela reste bien insuffisant face à l’importance représentée par le secteur. Mais force est de constater que l’actuel ministre souhaite la collaboration américaine, en espérant qu’elle ne s’achève pas par une main mise totale.
C’est déjà le cas en Afrique subsaharienne, où les Etats-Unis ont implanté, dans plusieurs pays, leurs laboratoires d’expérimentation de semences OGM, comme ce qui est projeté en Algérie. En absence de débouchés, les USA ont jeté leur dévolu sur l’Afrique, un « continent à la croissance la plus rapide du monde » dixit la Maison Blanche.
Déjà à la tête de 7 millions d’hectares de terres cultivables, l’Amérique conquiert à coup de milliards, les accords des uns et des autres, pour développer les OGM et la firme américaine Monsanto décrié par la population africaine ne semble pas effrayé outre mesure le gouvernement algérien.
Les algériens doivent-ils se préparer à voir débarquer les cultures d’organismes génétiquement modifiés sur leur territoire ?
