Suite au récent drame produit à l’encontre du journal Charlie Hebdo, qui a causé la mort de 12 personnes au total, le monde entier s’est mobilisé sous diverses formes: se procurer la Une controversée de Charlie Hebdo, quand bien même ce serait une première pour une grand majorité d’individus, puisqu’ils n’ont probablement jamais lu le journal auparavant. D’autres auront manifesté dans les rues en scandant « je suis Charlie », luttant en faveur de la « liberté d’expression » (qui a l’air de s’opérer dans des cas très spécifiques, Dieudonné n’aura pas été l’élu de ce droit fondamental et universelle.)
Vladimir Poutine ne l’entend pas de cette oreille. En effet, le président russe a fermement rappelé que « tous médias qui incitent à la haine raciale ou religieuse » feront l’objet de sanctions.
Par ailleurs, le site internet d’information de Saint-Pétersbourg Agentsvo Business Novosteï a indiqué avoir été contraint de retirer de sa Une la caricature du prophète Muhammad (sallAllahou ‘alayhi wa salam) dessinée par l’équipe de Charlie Hebdo, sur ordre des médias Roskomnadzor.
« En ce moment, se déroule une lutte violente entre la civilisation européenne et celle du monde musulman. La Russie n’appartient à aucune d’entre elles. Et elle le comprend grâce à sa réaction face aux événements en France »; a réagi le politologue Leonid Radzikhovski dans le quotidien gouvernemental Rossiïskaïa Gazeta.
Un député russe a également demandé à l’autorité de contrôle des médias Roskomnadzor de censurer le journal satirique Charlie Hebdo, en le classant parmi les ouvrages extrémistes interdits en Russie.
Suite au salut de la part de la Russie concernant la marche historique organisée dimanche dernier à Paris, certains journaux russes sont de plus en plus nombreux à se désolidariser du journal satirique français.
