Le sort des Rohingyas que l’on pensait scellé à jamais devant le mutisme complice de la communauté internationale, sera peut-être finalement débattu bon gré, mal gré et ce grâce à la témérité et le courage de militants des droits des musulmans américains, répartis en 19 organisations soutenues par la Task force de Birmanie et l’ONG Rohingya Hitay Lwin Oo.
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En effet, une plainte a été déposée jeudi dernier à la Cour fédérale de Manhattan contre le président birman Thein Sein accusé « de crimes de haine, de génocide, de tortures, de détentions arbitraires, de traitements inhumains et dégradants à l’encontre de la minorité Rohingyas » rapporte l’agence Reuters.
Le despote sanguinaire s’en prend depuis des années à la minorité musulmane qui a été spoliée de ses terres et qui vit désormais en exil. Massacrés et condamnés à subir le pire, comme se voir interdire de pratiquer le Ramadan, de faire ses prières, ou encore d’être forcé de manger du porc, les Rohingyas musulmans vivent un véritable calvaire dans l’indifférence des pays musulmans.
A l’approche des élections législatives, les premières en 25 ans qui auront lieu le 8 novembre prochain, la plainte pourrait contraindre le gouvernement birman à revoir sa politique barbare à l’encontre des musulmans, mais rien n’est moins sûr.
Face à l’apathie internationale, le dictateur ne risque pas grand-chose et les dés pipés semblent déjà jetés. Le prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi en lice pour remporter les élections, reste bien silencieuse face aux exactions dont est victime la minorité musulmane, elle ne veut surtout pas s’aliéner les 90% de bouddhistes que comptent la population majoritairement opposée aux Rohingyas.
L’épuration ethnique mise en œuvre par le gouvernement birman à l’encontre des Rohingyas, décrits par l’ONU comme « l’une des minorités les plus persécutées au monde » restera l’une des plus grandes tragédies de ce 21ème siècle.