Membre du Bureau national du parti socialiste, Gérard Filoche est toujours prêt à dégainer lorsque la situation l’exige. Ce fervent militant socialiste a pourtant la dent dure contre son propre parti, il ne cache pas sa déception et déclare ne plus avoir « de respect pour François Hollande », lundi sur FranceInfo.

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Il ne s’est pas non plus gêné lorsqu’il a enfoncé le clou mardi sur BMTV, estimant avoir été « trahi » par le président de la République.
L’ancien inspecteur du travail est aujourd’hui candidat à la primaire de la gauche qui se tiendra les 22 et 29 janvier 2017, question travail il s’y connait et c’est ce qui le pousse à faire part de son indignation quant à la façon dont Hollande a géré son mandat présidentiel.

L’ancien allié inconditionnel du président ne croit plus en ses promesses non tenues, il « n’a pas fait ce qu’il fallait », dénonce-t-il, ajoutant « Ce que la gauche attendait, c’était qu’il y ait une répartition des richesses. ». Il n’est pas plus indulgent avec la loi El Khomri qui reste, selon lui la pire loi « que la gauche ait fait depuis un siècle. Elle a cassé les principes fondamentaux du code du Travail. »
Pour lui Hollande « a cassé quelque chose de profond, un ressort d’un siècle de combats des salariés pour leur dignité, leurs salaires ». Gérard Filoche n’espère qu’une chose, c’est que ni Manuel Valls, ni François Hollande ne se présentent à la prochaine élection présidentielle. Selon lui, ce dernier « ferait mieux de prendre conscience de ce qui ne va pas et de ne pas se représenter ».

Gérard Filoche attend du prochain chef de l’Etat qu’il rassemble les français, « Il faut quelqu’un qui défende les intérêts des salariés, de ceux qui produisent les richesses, c’est à ce titre que je suis candidat. ».
La France a besoin, selon le militant socialiste d’un renouveau « Il faut une rupture, assez des énarques, assez des ministres qui se sont mouillés, assez de ceux qui sont formatés », souligne-t-il. « Je n’ai pas l’intention de laisser Valls et Hollande dominer le Parti socialiste ».

La forte disparité qui existe entre les français moyens et les élites devrait, selon lui, disparaître au profit d’une répartition équitable qui profiterait à chacun.
« Vous avez 1% des gens dans notre pays qui possède la moitié du patrimoine. Vous avez deux milliardaires qui possèdent plus que 20 millions de Français, ce n’est pas normal. Aucun humain, quelque soit son talent et son génie, ne mérite de gagner 20 fois plus qu’un autre ».
Ceux qui votent Front national sont, pour lui, les plus à plaindre, n’ayant d’autres alternatives que de se tourner vers l’extrême droit « comme des dindes qui votent pour Noël, ils n’ont aucun intérêt, ils sont trompés ».

Un franc parler qui le distingue du reste de la classe politique.

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