Les accusations dont a fait l’objet la Russie, rendue responsable du bombardement d’une école dans le nord-ouest de la Syrie, ne sont pas restées lettre morte puisque le Kremlin a réagi à la calomnie.
Après avoir démenti toute implication dans la mort des 22 enfants et 6 enseignants tués dans l’attaque et après avoir accusé les Etats-Unis d’en être les seuls auteurs, la Russie décide d’aller plus loin en présentant un rapport accablant contre les américains.
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Il s’agit d’une longue liste de faits accusant la coalition internationale d’être à l’origine d’une série de crimes de guerre commis en Syrie et aux conséquences désastreuses pour les populations civiles. Le document a été transmis à l’ONU qui a maintenant la lourde responsabilité de traiter ce sujet embarrassant et surtout d’agir en conséquence.
Depuis octobre 2015, l’aviation menée par les Etats-Unis a perpétré des attaques qui ont causé la mort d’un nombre incalculable de civils et détruit d’importantes infrastructures.
Pourtant cette même coalition qui compte à son actif des milliers de civils tués, n’hésite pas à blâmer la Russie et le régime syrien pour des “crimes de guerre”, des accusations qui ont entraîné l’exclusion de la Russie au Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU.
Aujourd’hui, les russes se vengent en listant un à un les bombardements de la coalition, tout est détaillé, les plans des lieux bombardés causant des pertes humaines, des hôpitaux et autres infrastructures protégeant des civils.
« En février 2016, la coalition menée par les États-Unis a effectué une frappe sur l’hôpital de l’organisation Médecins sans frontières (MSF), qui se trouvait près de Ma’arrat al-Numan. Comme résultat, il y a eu neuf morts et 26 blessés. Après une autre frappe sur le village de Tavhar, dans la région d’Alep le 19 juillet, 125 civils ont péri et plusieurs maisons du village ont été détruites. Également le 29 juillet, la coalition a frappé le village d’el-Gangoura, qui se trouve à 23 kilomètres de Manbij, 41 civils sont morts. Le 5 octobre, le village de Sulsana, se trouvant dans la province d’Alep, a été bombardé par la coalition. Cela a coûté la vie à 20 civils, dont trois enfants et 40 autres ont été blessés. »
Toutes les preuves ont été présentées à l’ONU pour attester de la véracité des informations. Le rapport fait aussi état de « l’opposition modérée », des groupuscules terroristes dont Nour al-Din al-Zenki, considérés comme « modérés » par les Etats-Unis et leurs alliés, et qui se rendent régulièrement coupables d’exaction contre la population.
Nous sommes curieux de voir comment l’ONU va se sortir de ce guêpier dans lequel Moscou l’a entraîné.
