Jean-Louis Masson, sénateur de la Moselle prône le contrôle systématique des musulmans pour lutter contre le terrorisme. Un dangereux amalgame qu’il a mis sous forme d’amendement, jeudi 12 mai sur l’estrade du Sénat.
Le député mosellan propose la suppression de l’article 1er de la loi sur les Contrôles d’identités abusifs qui stipulait clairement qu’il fallait « fonder les contrôles d’identités sur des motifs objectifs et individualisés ».
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La proposition de M.Masson est digne des plus grands points du programme eugéniste nazi.
En effet, à l’aide d’un argumentaire aussi ségrégationniste que niaiseux, il déclare:
« Quand on va à la pêche, il faut aller là où il y a du poisson. C’est un peu primaire, mais il est logique de contrôler des musulmans lorsque l’on cherche des terroristes musulmans », puis en ajoutant de manière ignare:
« Il est normal que la police cible en priorité les milieux où statistiquement il y a le plus de chances d’aboutir. C’est ce qu’on peut appeler du ‘profilage statistique. Aussi, dans la mesure où la totalité des attentats terroristes récents sont le fait de musulmans extrémistes, il est normal que, dans un but de dissuasion des attentats, on contrôle plutôt les personnes de cette religion plutôt que les personnes d’autres religions ».
Jean-Louis Masson propose un amendement islamophobe qui aboutirait à une assimilation définitive entre musulmans et terroristes et sonnerait le départ d’une traque acharnée de tous les musulmans de France.
Le sénateur de Moselle n’est pas à sa première déclaration dénuée de sens puisque lors du débat sur la déchéance de nationalité il avait déclaré: « Un binational a mille fois plus de chance qu’un Français de souche de devenir un extrémiste radicalisé ».
