On dit qu’« il n’y a que la vérité qui blesse » ! Cela pourrait expliquer le tollé général en réaction à la question de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, à savoir si Manuel Valls est : « sous influence juive » ? Puis à la réponse de Roland Dumas : « probablement ».
Serait-ce la question de trop ? Celle qui reflète une triste vérité ? L’ancien ministre (PS) des affaires étrangères en répondant simplement à la question, a directement visé l’influence de l’épouse de M. Valls, Anne Gravoin de confession israélite. Mais est-ce la seule influence ?
Les relations très étroites qu’entretien le premier ministre avec le CRIF (Conseil représentatif des Institutions juives de France), devraient aussi interpeller.
Rappelons que lors d’une allocution le 27 février 2014, alors que Manuel Valls était l’invité d’honneur du CRIF, il déclarait « juifs et français, l’un ne va pas sans l’autre : Et le CRIF en est un des symboles fort ». Manuel Valls a fait de la lutte contre l’humoriste Dieudonné M’Bala M’Bala son cheval de bataille, conformément aux vœux du CRIF.
Interrogé sur France 24, l’ancien ministre assume les propos tenus à l’égard du premier ministre, il ne regrette rien. Il rappelle que « l’expression était dans la question » de Jean-Jacques Bourdin, mais qu’elle lui a fait penser plutôt à «est-ce que Manuel Valls subit l’influence du gouvernement israélien ?».
Rappelant la liberté d’expression martelée sur tous les tons, il ne fait finalement que l’appliquer «Beaucoup de gens se sont mobilisés pour dire qu’on a le droit de dire ceci, on a le droit de dire cela. Eh bien moi, je le dis.».
Dès que le mot « juif » est prononcé, c’est l’émoi, et Roland Dumas n’échappe pas à cette règle immuable. Les médias se sont fait écho pour l’accuser d’antisémitisme. Mais sans se départir de son flegme, il répond à ses détracteurs : « Vous voyez de l’antisémitisme partout. Vous croyez que je suis le seul à penser et dire ce que je dis ? On me pose une question, si je réponds “bien sûr que non”, personne ne me croira, et moi-même je ne me croirai pas. ».
L’ancien ministre des affaires étrangères de François Mitterand, n’est pas le seul à subir les affres de la classe politico-médiatique. Jean-Jacques Bourdin a été violemment critiqué pour avoir posé “la” question de trop, celle qui risque d’ouvrir la boîte de Pandore.
Face à ces critiques, il n’a pas tardé à réagir auprès du site Puremedias.com. Il défend son métier : « Je l’ai poussé, je l’ai senti, je l’ai conduit. Je savais ses positions antérieures, mais je voulais qu’il le dise, qu’il se dévoile. Il n’est pas le seul à penser ça, d’autres le pensent aussi. Poser la question, ça ne veut pas dire que je le pense ! Mon rôle est de faire dire à celui qui est en face de moi ce qu’il pense .»
Le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) vient « d’instruire le dossier », après qu’un tweet d’un élu UMP faisait état selon lui, du rôle du journaliste qui aurait « incité aux propos antisémites ».
Mais où sont passées toutes les personnes qui clamaient haut et fort à la liberté de la presse ?