Le Premier Ministre n’en finit pas avec les tapages médiatiques et sa volonté d’interdire le port du voile dans les universités en est la preuve indéniable.
Celle-ci faisait suite à la proposition de loi qu’Erir Ciotti d’étendre à l’enseignement supérieur l’interdiction du port du voile en vigueur dans les écoles, collèges et lycées publics. Ce nouveau désir qui cible l’Islam, a été très mal accueilli par l’UNEF (l’Union Nationale des Etudiants de France), première organisation étudiante de France et présente dans tous les établissements d’Enseignement Supérieur.
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L’organisation étudiante accuse Manuel Valls d’« alimenter les fantasmes islamophobes » en rappelant également que « les universités sont bien plus utiles à la laïcité que les discours autoritaires qui ciblent une religion en particulier ».
L’UNEF monte au créneau pour défendre ses principes de laïcité et de liberté comme celui de pouvoir afficher ses convictions religieuses.
Les représentants de l’UNEF scande sans retenue: « Notre syndicat est laïque et féministe, et c’est au nom de ces principes que nous nous opposons à l’interdiction du port de signes religieux par les usagers du service public d’enseignement supérieur. »
Selon les responsables de l’organisation, le port du voile religieux n’entrave pas les trois piliers fondamentaux de la laïcité à l’université qui sont: la liberté de conscience, la neutralité de l’Etat et le rôle des politiques publiques pour construire du commun dans la société.
Le président de l’UNEF William Martinet affirme que le port du voile n’est pas une menace pour la laïcité contrairement aux professeurs qui refusent de faire cours devant des étudiantes voilées, imposant dans ce cas présent leur idéologie islamophobe au service public.
Une interdiction du voile est d’autant moins envisageable que les facs sont dotées d’un statut d’autonomie par rapport aux autres services publics, en vertu de la “franchise universitaire” héritée du Moyen Âge.
« L’article L 811-1 du Code de l’éducation prévoit que les usagers de l’enseignement supérieur disposent de la liberté d’expression, sous réserve de ne pas troubler l’ordre public. » L’héritage du Moyen-Age est parfois moins archaïque que ce que l’on pourrait imaginer.