Ihsane Haouach a été désignée commissaire du gouvernement auprès l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, sur proposition de la secrétaire d’Etat à l’Egalité des genres, à l’égalité des chances et à la diversité Sarah Schlitz (Ecolo), rapporte RTL Belgique.
Diplômée de la Solvay Business School, elle a commencé sa carrière dans le secteur énergétique et est notamment administratrice du Brugel, l’autorité de régulation pour les marchés de l’électricité, du gaz et de l’eau à Bruxelles. Ihsane Haouach, qui porte le voile, est également à l’origine de plusieurs initiatives en faveur des jeunes et des femmes.
« Ihsane Haouach a été choisie pour ses qualités professionnelles et son parcours; pas pour un symbole particulier », assure-t-on ce mardi chez Ecolo alors que le dossier du voile à la Stib continue à susciter des remous. Il ne faut pourtant voir dans ce timing qu’ « une coïncidence« , le choix de la commissaire étant l’aboutissement d’une longue procédure, affirme-t-on encore chez les écologistes.
La fachosphère indignée
Sur Twitter, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a vivement réagi, assurant que cette désignation découlait d’une « prérogative de la secrétaire d’Etat sans que nous ayons été consultés ».
« La désignation d’une femme portant un signe convictionnel comme commissaire du gouvernement de l’institut de l’égalité des femmes et des hommes est totalement contraire au principe de neutralité de l’Etat », écrit-il sur le réseau social.
« Le commissaire du gouvernement de la Stib a été confronté à la question d’une décision de justice sur le voile. Comment assurer la neutralité de traitement du dossier ici ? Pour des raisons électorales, Écolo bafoue un principe fondamental d’une démocratie libérale », ajoute le président des libéraux francophones selon qui le port du voile « doit rester une liberté individuelle garantie. Mais la neutralité de l’Etat ne peut être mise en cause pour assouvir le communautarisme de partis en recherche d’électeurs ».
« Le voile librement porté ne pose aucune difficulté mais faut-il rappeler qu’il est, dans certaines familles ou certains pays, un outil de domination contre les femmes ? », conclut M. Bouchez.