Bethléem – La terre appartient aux habitants du village cisjordanien de Kisan, sur lequel l’avant-poste de colonisation Ibei HaNahal a été construit en 1999.
Des bulldozers israéliens ont rasé lundi des terres agricoles palestiniennes à l’est de Bethléem, en Cisjordanie occupée, avec l’intention d’agrandir un avant-poste illégal, Ibei HaNahal.
Le terrain appartient aux résidents palestiniens du village de Kisan, sur lequel Ibei HaNahal a été construit en 1999, et est situé au sud de la Cisjordanie, près de la route d’Hébron et dans le bloc de colonies de Gush Etzion.
Le conseil du village de Kisan a déclaré dans un communiqué que les bulldozers israéliens rasaient et détruisaient les terres agricoles depuis six jours et que les colons avaient installé des caravanes dans la région.
La semaine dernière, des bulldozers israéliens ont rasé 100 hectares (10 dunams) de Kisan, selon l’agence de presse palestinienne Wafa.
Près de 800 Palestiniens vivent à Kisan, à l’est de Bethléem, et sont entourés de deux grandes colonies israéliennes, Maale Amos et Avi Menahem, et d’une carrière.
En juin, les autorités israéliennes ont interrompu la rénovation et l’agrandissement de l’école élémentaire de Kisan et ont saisi un bulldozer, selon Wafa.
Kisan avait fermé son jardin d’enfants et l’avait transformé en école de 100 mètres carrés, y attachant des caravanes pour les utiliser comme salles de classe.
L’expansion des colonies voisines et la construction de la fameuse barrière de séparation d’Israël ont coupé une grande partie des terres du village à ses habitants. On estime que 65% des terres du village seront coupées par Israël une fois la construction de la barrière terminée.
Israël occupe la Cisjordanie depuis la guerre de 1967 au Moyen-Orient et y installe illégalement des centaines de milliers de ses citoyens. L’expansion continue des colonies a fait d’une solution au conflit israélo-palestinien une possibilité de plus en plus éloignée.
En février, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé qu’il prévoyait d’autoriser la construction de quelque 3500 maisons pour les colons juifs dans l’une des zones les plus sensibles de la Cisjordanie occupée, qui reliera les colonies de Kfar Adumim et de Maale Adumim à Jérusalem-Est.