Dans «À l’air libre» lundi, les actrices Adèle Haenel et Nadège Beausson-Diagne s’expriment sur la loi Sécurité globale, le maintien de Gérald Darmanin et la lutte contre les violences sexuelles et racistes.
? « Je trouve extrêmement problématique que Gérald Darmanin soit ministre de l’intérieur. C’est un message catastrophique. Cette personne ne devrait même pas occuper ce poste. »
Adèle Haenel dans #Àlairlibre.https://t.co/5O5pI7jwth pic.twitter.com/XW7fccFIO0
— À l’air libre – Mediapart ? (@_alairlibre) November 30, 2020
« Je trouve extrêmement problématique que Gérald Darmanin soit ministre de l’intérieur dans la mesure où cette personne a été accusée de viol et a reconnu avoir utilisé son pouvoir pour obtenir des faveurs sexuelles. Donc en fait que cette personne soit responsable de la police, je trouve ça vraiment problématique. J’espère que le président de la République va faire que ça va changer. C’est juste pas possible que cette personne s’exprime au nom de la loi.
Une personne qui est a ce point problématiques du point de vue des violences sexuelles soit ministre de l’Intérieur, c’est un message catastrophique (…) Cette personne ne devrait même pas occuper ce poste. Non.»
Proposition de loi sur la sécurité globale
Mardi 17 novembre 2020, le groupe LREM a présenté en séance publique sa proposition de loi sur la sécurité globale. Ce texte s’inscrit dans la foulée du Schéma national du maintien de l’ordre promulgué le 16 septembre dernier par le ministre de l’Intérieur.
L’article 24 de cette proposition de loi interdit à toute personne de diffuser « l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale, autre que son numéro d’identification individuel, lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police » et que cette diffusion a pour « but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique ».
De son côté, le journaliste David Dufresne, connu pour son travail sur les violences policières pendant le mouvement des Gilets Jaunes, a publié une quarantaine de vidéos de journalistes, de chercheurs, d’avocats ou de militants qui expliquent pourquoi cette loi est une atteinte fondamentale à la liberté d’informer.