Christian Estrosi, le président de la région française de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA), n’a visiblement pas fini de faire parler de lui.
Ce samedi 18 février, il a publié un communiqué après avoir saisi le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, pour « sauver la filière de la pomme des Alpes d’une faillite imminente ».
« Il est absolument indispensable qu’un quota de 20.000 tonnes de pommes des Alpes au minimum, soit 15 millions de chiffre d’affaires, soit instauré dès dimanche par les autorités algériennes pour permettre la survie des exploitations alpines qui connaissent des problèmes de trésorerie très importants », précise le président de la région PACA.
« Plus aucun producteur de pommes des Alpes n’exporte sa production. C’est pourtant un marché stratégique qui représente plus de 40% des ventes de pommes des Alpes », déclaré Estrosi, tentant d’obliger le Premier ministre français d’intervenir auprès de son homologue algérien en «urgence».
Concrètement, Christian Estrosi veut obliger l’Algérie à importer des pommes françaises.
Mais ce qu’Estrosi ignore c’est que l’Algérie est loin d’avoir la mémoire courte. En effet, en 2012, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, il avait clôturé son discours prononcé devant les anciens combattants et harkis en clamant haut et fort « vive l’Algérie française ». Il avait osé ajouter qu’il n’avait pas « à faire de devoir de repentance à l’égard de l’œuvre civilisatrice de la France avant 1962 ».
Deux ans plus tard, durant l’été 2014, alors qu’il était maire de Nice, Christian Estrosi avait introduit un arrêté municipal interdisant « l’utilisation ostentatoire » de drapeaux étrangers peu de temps avant le match Algérie-Allemagne lors de la Coupe du Monde de Football. Bien que la justice administrative française ait décidé suspendre l’arrêté, Estrosi avait tout simplement refusé de le retirer.
Ce qu’Estrosi semble ignorer, c’est que ce n’est clairement pas à l’Algérie de renflouer les caisses du PACA pour camoufler la piteuse gestion de son président.