Un reconfinement national, avec des dérogations professionnelles et des écoles qui restent ouvertes : c’est le cadre du projet de l’exécutif qui est sur la table mardi soir, selon les informations de France Inter. Un simple renforcement du couvre-feu n’est plus d’actualité. Le président doit trancher mercredi.
Le président de la République et le Premier ministre veulent mettre en oeuvre un reconfinement national de la population et non pas un simple durcissement des mesures de couvre-feu, selon nos informations. Les écoles resteraient ouvertes et un grand nombre de dérogations professionnelles seraient envisagées, précise la radio nationale.
En plus d’un couvre-feu étendu, le gouvernement pourrait décider d’appliquer un confinement le week-end. « Là encore, c’est un moyen d’éviter les rassemblements, particulièrement ceux en espaces clos, privilégiés en cette période hivernale et où le virus circule davantage », détaille Fabienne El Khoury.
La demande émane de nombreux épidémiologistes et professionnels de santé qui considèrent déjà la situation comme hors de contrôle et craignent de voir les hôpitaux débordés par cette seconde vague. « Il faut confiner le pays dès aujourd’hui et cela n’aura de conséquence que dans une quinzaine de jours, ce qui est déjà tard au vu du nombre croissant d’hospitalisations ces derniers jours, explique à 20 Minutes l’épidémiologiste Catherine Hill. Ce sont des malades que l’on va retrouver d’ici 8 à 15 jours dans les services de réanimation qui seront débordés. »
« Il faut s’attendre à des décisions difficiles », a par ailleurs prévenu mardi le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, en écho aux propos alarmants tenus par plusieurs médecins ces derniers jours. « A un moment, il faut prendre des décisions dures, (…) comme tous nos voisins » européens, a-t-il ajouté, faisant référence aux nouvelles restrictions prévues en Italie, en Espagne ou en République tchèque.
Le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, avait qualifié lundi la situation en France de « critique », disant craindre que la deuxième vague soit « plus forte que la première ».