Après les manifestations du 10 juillet qui ont dégénéré dans la capitale du Mali, causant une dizaine de morts et plus d’une centaine de blessés, le Maroc a décidé d’intervenir, par le biais de son ambassadeur marocain à Bamako, Hassan Naciri pour adoucir l’atmosphère.
Face à ces troubles dénoncés par la communauté internationale, le roi Mohammed VI du Maroc a tenté «une médiation secrète» entre l’imam Dicko et le Président de la République du Mali Ibrahim Boubacar Keïta, ont confiés des sources diplomatiques au site d’information marocain Le Desk.
«Le Maroc fait partie des pays qui appellent à la retenue et qui assurent les bons offices entre les parties» en opposition, a indiqué l’une des sources consultées par le média.
L’ambassadeur du Maroc en première ligne
D’autres ont révélé que «Rabat a tenté discrètement une médiation entre l’opposition et le Président Ibrahim Boubacar Keïta», soulignant que «l’ambassadeur du Maroc à Bamako, Hassan Naciri, avait transmis un message du roi Mohammed VI à l’imam Mahmoud Dicko, chef de la contestation».
Celui-ci exige du chef de l’État malien « la dissolution du parlement, la formation d’un gouvernement de transition avec un Premier ministre désigné par l’opposition qu’il représente, et le remplacement des neuf membres de la Cour constitutionnelle », qu’il tient pour responsable de la fraude électorale.
En réponse, le président Keïta a annoncé la dissolution de la Cour suprême et l’organisation d’élections législatives partielles dans les zones où les résultats ont été invalidés par la Cour constitutionnelle.
Appel au calme
« Je demande, encore une fois, à la jeunesse malienne de faire preuve de retenue et de calme, nous pouvons vraiment trouver et obtenir tout ce que nous cherchons dans la patience, dans les bonnes manières. Évitons toute sorte de violences », a réagi, dimanche 12 juillet, l’imam Mahmoud Dicko, parrain de la Coordination des mouvements et associations (Cmas) et l’un des principaux chefs de file du mouvement de contestation contre le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
La médiation du roi Mohammed VI a, semble-t-il, porté ses fruits. En témoignent les « appels au calme » lancés actuellement par l’imam Dicko.