Christian Estrosi, le maire de Nice, défendait depuis 2013 un projet d’installation d’une crèche, d’une ludothèque et d’un espace de coworking en lieu et place de la mosquée En-Nour. En février 2016 le commissaire-enquêteur avait rendu un avis favorable à ce projet. Une décision qui a indigné les habitants musulmans de Nice qui ont constitué le collectif de soutien à la mosquée « Touche pas à ma mosquée ». Cependant le préfet n’avait pas déclaré le projet d’utilité publique le 11 janvier 2017.
Une seconde enquête est menée et cette fois l’avis du commissaire-enquêteur est défavorable. Pour le commissaire enquêteur il n’y a pas besoin de crèche ou d’espace de coworking à la place de la mosquée en-Nour situé dans un bâtiment de l’avenue Pontremoli, à l’ouest de Nice.
Une décision qu’il conteste, soulignant « les contradictions entre les deux rapports des deux commissaires » et « une analyse erronée des besoins d’accueil dans ce secteur »
[Je] conteste formellement ces conclusions.
Christian Estrosi demande aujourd’hui à Georges François Leclerc, Préfet des Alpes-Maritimes de lui accorder la déclaration d’utilité publique tant attendue. Il assure que ce n’est pas de l’acharnement envers les musulmans de la ville mais qu’il souhaite « protéger les Niçois ».
Son argument ? Le financement soi-disant opaque de la mosquée :
Il y a près de 750 000 euros de travaux non facturé par des entreprises qui pour certaines d’entre elles se sont constituées deux jours avant les travaux et ont déposé leur bilan au terme de ces travaux. Dans ce dossier où il y a matière à retenir des infractions avérées.
Maître Ouassini Mebarek, l’avocat de l’Association cultuelle Nice la Plaine En-Nour réfute ces accusations et indique que l’association n’a pas eu recours à des financements étrangers :
L’association gère seule le lieu avec les dons recueillis le vendredi.
Le maire de Nice a vraiment à cœur de protéger les Niçois comme il le fait avec sa nouvelle application israélienne pour se dénoncer les uns les autres.