Proche de Dominique de Villepin et de Nicolas Sarkozy, l’homme d’affaire franco-algérien a été interpellé le 8 janvier dernier à l’aéroport de Heathrow à Londres, rapporte l’AFP.
Il est visé par un mandat d’arrêt européen dans le cadre de soupçons portant sur le possible financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 mais aussi pour «fraude» et «blanchiment» .
Cette arrestation vient raviver les accusations contre l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy dont notamment l’assassinat du colonel Mouammar Kadhafi et elle met un terme à la longue cavale d’Alexandre Djouhri qui a refusé de regagner la France après avoir été convoqué par des juges parisiens.
Son nom apparaît dans plusieurs affaires louches qui ont défrayé la chronique, celle de son proche ami Claude Guéant lors de la vente de tableaux, dans le cadre de l’enquête sur un éventuel financement de la campagne de Sarkozy par le régime du colonel Kadhafi ou encore avec la revente au prix fort d’une villa à Béchir Saleh, directeur de cabinet et principal argentier du régime libyen de Kadhafi.
Une personnalité controversée dont l’arrestation inquiète certains politiciens français si d’aventure il devait être extradé vers la France. Le businessman aurait certainement bien des choses à raconter à la justice française.
Celle-ci le soupçonne d’avoir joué un rôle primordial dans les circuits financiers entre l’UMP de Sarkozy et la Libye de Kadhafi.
Malgré ces soupçons et le mandat d’arrêt français lancés contre lui, l’homme bénéficie toujours de certains appuis, en effet lors de la visite d’Emmanuel Macron à Alger le 6 décembre 2017, il est invité à une soirée à la résidence de l’ambassadeur de France à Alger donnée en l’honneur du président de la République.
Mais depuis son arrestation, celui qui avait ses entrées parmis la fine fleur politicienne française à l’Elysée n’est plus aux yeux de la justice Alexandre Djouhri, il est redevenu Ahmed Djouhri, le franco-algérien pour ne pas dire l’algérien tout court.
Il ne faudrait pas oublier ses origines qui ne sont pas françaises, un détail qui pourrait s’avérer utile lorsqu’il se présentera devant ses juges.
L’homme aux mille et un secrets capables de déstabiliser la France a été libéré en échange du versement d’une caution de 1.13 million d’euros. Il est contraint de rester à Londres jusqu’au dénouement de ces affaires, qui pourrait selon les réseaux kadhafistes, arriver plus vite que prévu.
Dominique de Villepin l’a défendu publiquement cette semaine, indiquant que le personnage avait rendu des services inestimables à l’état français. Par contre d’autres attendent tapis dans l’ombre la peur au ventre que le golden boy soit extradé et qu’il se mette à table.
