Le chef du parti espagnol Vox a déclaré mercredi que les réfugiés ukrainiens, et non les réfugiés musulmans, devraient être accueillis en Espagne.
« N’importe qui peut faire la différence entre eux (les réfugiés ukrainiens) et l’invasion de jeunes militaires d’origine musulmane qui se sont lancés contre les frontières européennes pour tenter de la déstabiliser et de la coloniser », a déclaré Santiago Abascal au Parlement.
Le chef du parti d’extrême droite a fermement condamné la guerre russe en Ukraine et a insisté sur le fait que de nombreux « alliés de Poutine » font partie de la coalition gouvernementale progressiste espagnole.
Mais lorsque la guerre a éclaté, la position du parti Vox n’était pas si claire.
Dans la région d’Aragon, les politiciens de Vox ont refusé de soutenir un texte condamnant l’agression russe en Ukraine parce qu’ils « ne voulaient pas improviser ».
Durant le week-end, les deux leaders du Vox dans l’enclave espagnole de Ceuta se sont également prononcés en faveur du président russe Vladimir Poutine. Plus tard, ils sont revenus sur leurs déclarations.
En 2015, Abascal citait Poutine dans un tweet qui disait : « Nous irons au bout du monde pour te trouver, et là, nous te tuerons. »
Mais maintenant, le leader d’extrême droite est plus intéressé à se comparer au président ukrainien Volodymyr Zelenskyy.
« Pour Poutine, (l’ancien chef de Pedemos) Pablo Iglesias et les alliés du (Premier ministre Pedro) Sanchez, cet homme est un néo-nazi », a tweeté Abascal, qui a également été qualifié de néo-nazi. « Pour le monde libre, il est un exemple, un héros et un patriote. »
Vox a connu une forte augmentation du soutien populaire ces dernières semaines, menaçant même de dépasser le Parti populaire de centre-droit, qui traverse une crise majeure en raison de luttes internes.
Mais Abascal et ses alliés comme la française Marine Le Pen, l’italien Matteo Salvini et même l’ancien président américain Donald Trump ont fait l’objet de vives critiques ces derniers jours pour leur soutien vocal à Poutine dans le passé.
Ce que cela signifie pour l’avenir de Vox dans la politique espagnole reste à voir.
