L’Islam est la seule religion en France à faire l’objet de toutes les attentions de la part de l’Etat. Après le projet de l’édification d’une Fondation de l’Islam en France et la nomination de Jean-Pierre Chevènement comme président, le gouvernement a aussi élaboré des lois visant à contrôler les musulmans dans leur vie quotidienne.
Non content d’avoir accompli ce qu’aucun autre pays n’avait réalisé auparavant du moins depuis la seconde guerre mondiale, l’Etat veut aussi avoir l’œil sur les us et coutumes religieuses de ses musulmans.
Alors que le projet en est à ses balbutiements, la Grande Mosquée de Paris associée à cette mascarade, dénonce dans un communiqué « toute forme d’ingérence dans la gestion du culte musulman » et décide de ce fait « de ne pas participer aux travaux de mise en place de la Fondation de l’Islam de France et de son conseil d’orientation ainsi qu’à ceux de la mise en place de l’association cultuelle ».
Résultat des courses, les nouveaux chantiers de « l’Islam de France » risquent de se faire sans la Grande Mosquée et son recteur Dalil Boubaker.
Le projet consiste à doter les lieux de culte musulman de France d’une fédération de mosquées regroupant une Fondation à visée culturelle et une autre à visée cultuelle.
Mais le coup de colère de la Grande Mosquée de Paris n’est pas pour rassurer le ministère de l’Intérieur qui considère que « le pire danger est la division es acteurs » de l’Islam, puisque le but étant d’y placer des pions dont il aurait entière confiance ou contrôle.
Bruno Le Roux, le ministre de l’Intérieur souhaite par ce projet avoir un droit de regard sur le financement des lieux de culte musulman en les dotant d’instruments de financement mais aussi en soutenant la formation des imams et aumôniers, vous l’aurez compris il s’agit d’une ingérence de l’Etat à tous les niveaux. Grâce aux subsides accordés aux mosquées et aux formations des imams, le gouvernement s’octroie le droit d’intervenir quand bon lui semble.
Dalil Boubakeur avait bien sûr était pressenti pour apporter sa contribution à la Fondation de l’Islam de France, laïque en tant que président du «conseil d’orientation» chargé de sélectionner les projets à financer.
Un rôle de subalterne que refuse aujourd’hui le recteur de la Grande Mosquée de Paris.