Les migrants représentent pour beaucoup de pays un problème dont ils aimeraient se débarrasser. Certains font la distinction entre réfugiés et migrants, si les premiers sont tolérés du bout des lèvres, les seconds sont considérés comme des «sans-papiers» donc en situation irrégulière.

Une sorte de discrimination entre les «bons» et les «mauvais» indésirables. Les réfugiés sont tolérés par les pays d’accueil car ils sont censés avoir fui leur pays pour des raisons politiques et peuvent donc se prévaloir d’une certaine protection.
Les Africains considérés comme des migrants économiques fuient en masse leurs pays dans l’espoir d’un avenir plus doré.
Si l’Europe est le territoire le plus sollicité par tous ces pauvres gens, les Africains sont contraints de franchir les pays du Maghreb pour atteindre le «rêve européen».

Confrontés à un afflux sans cesse grandissant de migrants en provenance d’Afrique subsaharienne, les pays du Maghreb ont à leur tour élaboré des lois destinées à lutter contre l’immigration clandestine. Le Maroc et l’Algérie ont durci leur politique envers les migrants, ces derniers sont souvent reconduits de l’autre côté de la frontière.
En Algérie où ils arrivent par milliers, les migrants arrêtés sont détenus durant plusieurs jours avant d’être expulsés.
Selon le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, les migrants seraient « une source de criminalité, de drogue et de plusieurs autres fléaux ». Et pour Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères, ils constituent ni plus ni moins « une menace pour la sécurité » du territoire.

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Les autorités de la région de Mostaganem (nord-ouest) ont annoncé que « suite à une instruction ministérielle », les entreprises de transport, taxis et minibus n’avaient plus le droit de transporter des personnes en situation irrégulière.
La directive qui émane de la Direction des Transports de la wilaya de Mostaganem date du 27 septembre a été partagée anonymement sur les réseaux sociaux. Elle interdit « strictement » aux chauffeurs de bus et taxi des longs trajets de transporter les « migrants illégaux » sous peine de se voir retirer leur « permis de transport ».
Autant dire que la directive qualifiée de « raciste » et de « xénophobe » a scandalisé les internautes et les transporteurs.

Des chauffeurs ont estimé que cette instruction était « inapplicable ». « Mais quand même on n’est pas des racistes ! Je n’ai pas le droit moi de dire aux passagers qui me tendent leur ticket: hé toi ! montre-moi tes papiers ! Ça c’est le travail des gendarmes ou de la police », a clamé un receveur à la gare routière de Carroubier à Alger.

L’indignation a été telle que la Direction des Transports de Mostaganem a fait machine arrière prétextant qu’il s’agissait d’une « erreur » avant de présenter des excuses. Une rectification a d’ailleurs été publiée le 28 septembre annulant la directive.
Le ministère des Transports lui est aux abonnés absents refusant de commenter la dite «erreur».

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