Dans un précédent article, nous avons mis en exergue la différence salariale entre hommes et femmes dans des pays où l’égalité des sexes est glorifiée, où la femme sert de porte-drapeau à la laïcité dont on nous rabâche les oreilles.
Mais cette “adoration” n’est qu’un paravent qui permet de mieux cacher la réalité, car contrairement à la vieille rengaine de mai 68 qui aurait changé la vie des femmes, il n’en est rien.
Libres et respectées, voilà ce que les femmes ont revendiqué en mai ’68, avoir le droit de prendre leur destin en main et d’être égales de l’homme: « Fini la servante du seigneur, la femme de son mari, la bonne de son maître, la secrétaire de son patron », telle était leur devise. En 1968 elles pensent mettre fin à cette image de mères au foyer et d’épouses obéissantes.
Mais cinquante plus tard qu’en-est-il ? Ces belles paroles ont permis d’exalter avec magnificence cette civilisation dont on nous vante tant les mérites, mais sur le terrain il s’agit d’une autre histoire.
L’éditorialiste de l’Express Christophe Barbier a eu le courage d’exprimer tout haut ce que certainement beaucoup d’hommes pensent tout bas.
Selon lui, remettre à niveau le salaire des femmes aurait une incidence sur l’économie du pays, en d’autres termes une égalité de salaire entre hommes et femmes pourrait s’avérer dangereux à tout point de vue.
Suite aux propos de Jean-Luc Mélenchon sur l’égalité salariale, le journaliste a estimé ces mesures comme relevant de l’« utopie » car « lesentreprises vont avoir du mal à encaisser ce surcoût de main-d’œuvre », a-t-il déclaré lundi sur le plateau de l’émission C dans l’air sur France 5.
Dès le lendemain les réseaux sociaux s’indignaient des propos du journaliste. Face au tollé général, Christophe Barbier a tenu à argumenter sa pensée sous forme de démonstration.
« 1) Il faut l’égalité hommes-femmes mais que
2) si on l’établit brutalement, le surcoût oblige les entreprises à licencier…
3) Les cotisations prélevées sur des salaires élevés permettent de faire partir à 60 ans dès aujourd’hui des femmes …avec de petites retraites parce qu’elles ont eu de petits salaires pendant leur carrière
4) quand les femmes mieux payées arrivent à 60 ans et partent, comment les actifs et les actives… payent leurs retraites, plus confortables car calculées sur une base plus élevée?
5) Augmentons les salaires des femmes, mais ne mettons plus la retraite à 60 ans! On va vivre plus vieux (surtout les femmes). »
Une rhétorique qui ne convainc pas grand monde et qui fait grincer les dents surtout féminines. D’ailleurs les réactions ne se sont pas fait attendre et au lieu de calmer le jeu, l’éditorialiste n’a finalement fait qu’envenimer la situation.