Le président français Emmanuel Macron rencontrera la semaine prochaine le chanteur emblématique Fairuz et des membres de la direction politique libanaise alors qu’il rentre dans le pays à la recherche d’une réforme sérieuse à la suite de l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth, a annoncé vendredi l’Elysée.

Macron sera au Liban lundi et mardi pour sa deuxième visite en moins d’un mois après l’explosion du 4 août dans le port de Beyrouth qui a tué 181 personnes et relancé les appels à un changement radical dans le pays.

L’une de ses premières rencontres après son arrivée lundi aura lieu avec Fairuz, l’une des rares personnalités au Liban admirée dans tout le pays multi-confessionnel, a déclaré l’Elysée.

Fairuz, 85 ans, est réputée privée et rarement vue en public, mais tout au long de sa carrière, elle a éveillé les fans avec ses chansons sur l’amour et l’éloge de la beauté de sa nation en difficulté.

Karim Emile Bitar, professeur de sciences politiques en France et au Liban, a tweeté vendredi que c’était une «excellente décision» de la part de Macron de rencontrer Fairuz, la décrivant comme «sans doute la figure libanaise la plus emblématique, la plus digne et la plus consensuelle».

Macron rencontrera les dirigeants politiques au palais du président Michel Aoun mardi dans le but d’encourager le mouvement dans un processus politique déjà embourbé dans l’impasse.

«Il ne lâchera pas», a déclaré une source de l’Elysée, qui a demandé à ne pas être nommée.

« Le but de sa visite est clair : faire pression pour que les conditions soient réunies pour la formation d’un gouvernement capable de procéder à la reconstruction et aux réformes », a ajouté la source.

Le cabinet du premier ministre Hassan Diab a démissionné suite à l’explosion, qui était imputée à un stock de nitrate d’ammonium laissé pendant des années dans un entrepôt portuaire malgré les avertissements.

L’arrivée de Macron lundi coïncidera avec le début des consultations parlementaires sur le choix d’un nouveau Premier ministre.

Le 9 août, Macron a présidé une vidéoconférence au cours de laquelle les dirigeants mondiaux ont promis plus de 250 millions d’euros pour le Liban.

Mais la France a clairement indiqué que sa patience était loin d’être illimitée. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a averti jeudi que le Liban risquait de «disparaître» en tant que pays à moins que des réformes sérieuses ne soient entreprises.

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