La Turquie a accusé les Etats-Unis de vouloir créer une zone pour les «terroristes» de la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG). Cette annonce intervient au lendemain de l’opération de patrouille conjointement menée par la Turquie et les Etats-Unis dans le nord-est de la Syrie dans le but de créer une zone de sécurité. Cette mesure a été conclue lors d’un accord passé entre les deux pays le 7 août dernier.
A ce sujet, le président turc a fait part, dans un discours télévisé, de son mécontentement :
Au moment où la Turquie est déterminée à nettoyer des groupes terroristes [le nord-est de la Syrie, ndlr], ils [les USA, ndlr] veulent contrôler simultanément eux [les terroristes, ndlr] et nous. Il semble que les États-Unis veuillent créer la zone de sécurité en Syrie non pour nous mais pour une organisation terroriste. Nous rejetons une telle approche. Nous menons des pourparlers avec les États-Unis sur la création de la zone de sécurité mais nous cherchons des choses différentes
Le président Erdogan a même lancé un ultimatum aux Etats-Unis exigeant la création rapide d’une zone de sécurité en Syrie, sans quoi la Turquie le ferait elle-même, sans la participation des Etats-Unis :
Si la zone de sécurité en Syrie n’est pas créée d’ici fin septembre, la Turquie n’aura d’autre choix que de le faire seule
De son côté, le gouvernement syrien a condamné cette opération, estimant que cette dernière portait atteinte à sa souveraineté, à son intégrité territoriale, ainsi qu’au droit international.