Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé la Grèce à «ouvrir les portes» aux migrants.
«Hey la Grèce! Je vous lance un appel… ouvrez également les portes et libérez-vous de ce fardeau. Laissez-les aller dans d’autres pays européens », a déclaré le président Erdogan lors d’un discours télévisé à Istanbul.
Il a ajouté qu’il se rendrait lundi en Belgique pour des entretiens avec l’Union européenne.
«J’espère que je reviendrai de Belgique avec des résultats différents.» affirme Erdogan.
Les garde-côtes turcs ont déclaré samedi qu’Erdogan avait ordonné d’interdire aux réfugiés de traverser la frontière maritime avec la Grèce en raison d’une menace pour leur sécurité.
La situation des migrants à la frontière gréco-turque s’est aggravée fin février après qu’Ankara a annoncé qu’elle avait ouvert sa frontière avec l’Union européenne aux migrants et aux réfugiés suite à la récente augmentation des tensions dans la province syrienne d’Idlib. Peu après, des dizaines de milliers de migrants se sont précipités à la frontière de la Turquie avec la Grèce et la Bulgarie pour tenter d’entrer en Europe.
Selon la Turquie, l’une des raisons pour lesquelles elle a ouvert ses frontières à l’UE était le manque d’assistance de la part du bloc pour gérer le flux de migrants. Dans le cadre de l’accord de 2016 entre les deux, Ankara a promis de limiter le flux de migrants dans le bloc, Bruxelles s’engageant à fournir des fonds pour aider la Turquie à prendre soin des réfugiés.
Jeudi, le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, ont convenu d’un cessez-le-feu à Idlib. Deux parties ont également convenu de créer un couloir de sécurité à six kilomètres au nord et au sud de l’autoroute M4 en Syrie, qui relie les provinces de Lattaquié et d’Alep.