Le président turc a déclaré qu’une tentative d’incendier la mosquée sur l’île contestée « ne resterait pas sans réponse », tandis que la presse chypriote a déclaré que l’incident n’était pas lié à des conflits religieux ou ethniques.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est engagé à réagir à l’incendie d’une mosquée à Chypre, déclarant aujourd’hui que la Turquie enquêterait sur la question.
Erdogan a déclaré que l’incident « ne restera pas sans réponse » et que les auteurs « paieront un lourd tribut ». Erdogan a fait ces remarques peu de temps avant de partir pour une visite officielle au Qatar, a rapporté l’agence officielle Anadolu.
Quelqu’un a mis le feu à une mosquée dans la ville côtière chypriote de Larnaca le 2 décembre. Contrairement à la rhétorique d’Erdogan sur la question, la presse chypriote a rapporté que l’incendie criminel n’était pas lié au conflit entre les Chypriotes grecs et turcs. Un réfugié syrien de 27 ans a déclenché l’incendie après que la mosquée ne l’ait pas laissé y dormir, a rapporté Cyprus Mail, citant les autorités locales.
Les commentaires d’Erdogan rappellent les relations tendues entre la Turquie et Chypre. L’île de la Méditerranée orientale est divisée en la République de Chypre internationalement reconnue, qui a une majorité ethnique grecque, et la République turque de Chypre du Nord, qui est principalement turque. Seule la Turquie reconnaît ce dernier.
Plusieurs questions en suspens demeurent à Chypre. Plus récemment, les plans de la Turquie pour développer la ville abandonnée de Verosha ont suscité une condamnation internationale en juillet. Le président chypriote Nicos Anastasiades a dénoncé la politique étrangère turque lors du sommet des Nations Unies en septembre.
