Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé dimanche que son pays était aux côtés de l’Azerbaïdjan dans les affrontements qui ont éclaté il y a quelques heures avec l’Arménie, décrivant cette dernière comme une menace pour la sécurité dans la région.
Erdogan a tweeté: «L’Arménie, qui a ajouté une nouvelle agression à son agression contre l’Azerbaïdjan, a une fois de plus montré qu’elle était la plus grande menace pour la paix et la sécurité dans la région», ajoutant: «Nous appelons le monde à soutenir l’Azerbaïdjan contre la occupation oppressive. »
Il a assuré dimanche à son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, que la Turquie continuera à être solidaire de Bakou contre l’Arménie.
«Nous appelons le peuple arménien à embrasser son avenir contre ses dirigeants, qui les entraînent vers le désastre», a-t-il ajouté.
« Le trio de Minsk (Russie, Etats-Unis, France) qui préserve son attitude négligente depuis près de 30 ans, est encore loin d’une quelconque approche axée sur la résolution de la question. J’invite le peuple arménien à prendre en charge son avenir face aux administrations qui les mènent à une catastrophe et à ceux qui les utilisent comme des marionnettes. J’appelle également le monde entier à prendre place aux côtés de l’Azerbaïdjan dans sa lutte contre l’occupation et l’oppression », a-t-il déclaré.
Erdogan a indiqué avoir effectué un entretien téléphonique avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev. « Comme je l’ai dit à mon frère Ilham Aliev qui a fait preuve une fois de plus de détermination et de perspicacité, la Turquie restera solidaire et renforcera cette solidarité avec ses frères azerbaïdjanais selon le principe ‘une seule nation, deux Etats’ », a conclu le président turc.
De nombreuses victimes
Plus tôt dimanche, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a déclaré que les forces armées arméniennes avaient tiré sur leurs zones, faisant des victimes.
Cependant, en revanche, le ministère arménien de la Défense a déclaré que le Karabakh «a été victime d’attaques aériennes et de missiles», ce qui a conduit à l’escalade.
Le porte-parole du président de la République du Haut-Karabakh, Gram Bogossian, a déclaré que les zones civiles du Karabakh, y compris la capitale, Stepanakert, avaient été exposées aux tirs d’artillerie et a appelé les habitants à se rendre dans des abris.