Les autorités algériennes ont vivement réagi à l’annonce en mai de la construction d’une base militaire marocaine près de la frontière avec l’Algérie. Bien que les Forces armées royales (FAR) aient précisé qu’il s’agissait d’une caserne dédiée à l’hébergement de troupes, Alger a estimé que la poursuite de la construction de cet édifice constituait une «escalade» sans précédent, rapporte Sputnik.
Or, le site FAR-Maroc a réussi à obtenir ces images satellitaires qui montrent que ces bases militaires sont situées à une distance maximale de 60 km de la frontière avec le royaume, rapporte Hespress. Trois casernes d’infanterie dotées de systèmes de défense aérienne S-300 sont érigées à 8 km de la zone frontalière, une autre caserne militaire de logistiques militaires à 10 km, une autre à 6 km, une de défense anti-aérienne et une caserne militaire à 35 km en plus de deux autres à 40 km de la frontière.
Quant à la ville de Tindouf, au sud-ouest algérien, elle est devenue une importante base militaire avec de nombreuses installations militaires, des radars, des avions, des chars et de l’artillerie à seulement 30 km de la frontière avec le Maroc.
Un nouvel ambassadeur marocain en Algérie
Le roi Mohammed VI a nommé lundi 6 juillet lors d’un conseil des ministres un nouvel ambassadeur du royaume chérifien en Algérie, indique un communiqué du palais royal.
Cette nomination intervient dans un climat de tensions, suite à l’incident au cours duquel le consul marocain à Oran a qualifié l’Algérie «d’État ennemi» et à la décision du gouvernement de construire une base militaire près de la frontière algérienne.
Samedi 4 juillet, le Président Abdelmadjid Tebboune a commenté cette situation lors d’un entretien accordé à France 24, affirmant que toute initiative positive de la part de Rabat serait «la bienvenue» pour clore ces problèmes.