Les forces israéliennes ont arrêté le ministre palestinien des Affaires de Jérusalem, Fadi Al-Hadami, plus tôt dans la journée pour avoir prétendument violé une interdiction israélienne des activités politiques palestiniennes dans Jérusalem-Est occupée.
Le ministère des Affaires de Jérusalem a déclaré dans un communiqué que la police israélienne avait fait une descente dans la maison du ministre dans le quartier de Silwan à Jérusalem et l’avait arrêté.
Selon le Times of Israel, le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld, a déclaré qu’Al-Hadami avait été arrêté « sur des soupçons d’activités palestiniennes à Jérusalem ».
Il a déclaré que la police avait perquisitionné le domicile et confisqué des documents ainsi que «de grosses sommes d’argent».
Son bureau a confirmé que les officiers israéliens avaient volé 10 000 shekels (2 545 euros) et transmis les vidéos d’une caméra de surveillance montrant plusieurs agents prenant d’assaut sa maison, saccageant ses affaires avec des chiens tout en brisant ses fenêtres.
En outre, le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammed Shtayyeh, a confirmé l’arrestation et a noté qu’Al-Hadami avait été emmené dans un centre d’interrogatoire israélien à proximité.
Il a appelé à la libération immédiate d’Al-Hadami et a également exhorté l’Organisation mondiale de la santé à condamner l’arrestation d’Al-Hadami car « elle constitue une attaque contre les protocoles de l’organisation face à la pandémie », a rapporté l’agence de presse Wafa, en référence au coronavirus.
Il a écrit: «Israël cible ceux qui travaillent pour Jérusalem, même aux moments critiques où nous travaillons pour sauver la vie de notre peuple de COVID-19. Ce matin, ses forces d’occupation ont arrêté le ministre des Affaires de Jérusalem, Fadi Al-Hadami, après une descente dans sa maison. Nous exigeons sa libération immédiate. »
Des responsables palestiniens ont déclaré qu’Al-Hadami travaillait pour aider les résidents dans le cadre de leur réponse à la pandémie de coronavirus.
Il a été arrêté quatre fois depuis son entrée en fonction en avril 2019, les motifs de sa dernière arrestation en novembre restent encore obscurs.
Pendant ce temps, des véhicules militaires israéliens ont attaqué la ville de Yaabad, au sud-ouest de Jénine, où des soldats ont arrêté quatre Palestiniens, dont trois adolescents.