Tel-Aviv doit s’abstenir d’attaquer les installations nucléaires de l’Iran à moins qu’il n’ait la capacité de les détruire complètement, a déclaré hier l’ancien chef du renseignement militaire israélien, Tamir Pardo.
S’exprimant lors d’un panel à la conférence de l’Institut pour la politique et la stratégie de l’Université Reichman à Herzliya, Pardo a averti qu’une frappe militaire contre le programme nucléaire iranien serait beaucoup plus compliquée que les attaques réussies de l’armée de l’air israélienne contre les réacteurs irakiens et syriens, indique le MEMO.
« S’il n’est pas possible de fermer cette affaire comme nous l’avons fait dans l’opération Opera [contre le programme nucléaire irakien en 1981], alors nous ferions mieux d’y réfléchir à deux fois », a-t-il déclaré.
S’exprimant devant le même panel, l’ancien chef du Mossad Amos Yadlin a déclaré qu’au cours de la dernière décennie, la politique de Tel-Aviv concernant le programme nucléaire iranien avait été décidée personnellement par l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu sans consultation.
« La question iranienne a été privatisée à une seule personne », a déclaré Yadlin, ajoutant que l’accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et six autres pays, dont les États-Unis, empêchait la République islamique de faire des progrès significatifs dans son programme nucléaire.
« L’erreur n’est pas en 2015, mais en 2018 quand ils [les États-Unis] ont abandonné l’accord dans ses bonnes années », a-t-il ajouté.
