Parmi la multitude de mesures restrictives prises par les autorités israéliennes contre la population Palestinienne, l’interdiction d’importer des vaccins dans les territoires Palestiniens vient s’ajouter à la longue liste.
Depuis plus de trois mois, l’état hébreu bloque les livraisons de vaccins. Ceux-ci sont stockés dans les ports israéliens, sous prétexte qu’une loi de 1986 interdit l’importation des vaccins ne provenant pas de certains pays bien spécifiques.
Assad Ramlawi, le sous-secrétaire du ministère de la Santé, s’étonne d’une telle décision alors que cette loi est en vigueur depuis 32 ans.
Alors, pourquoi maintenant ? demande-t-il
L’UNICEF livre à la Palestine des vaccins certifiés par l’OMS depuis 1995, alors où veut en venir l’état hébreu ? Surtout que les pays sélectionnés par les autorités israéliennes et soi-disant habilités à livrer les vaccins ne seraient pas certifiés par l’OMS, rendant de ce fait toute importation de vaccins impossible.
L’inquiétude est grande parmi la population Palestinienne qui doit une nouvelle fois faire face à l’intransigeance israélienne.
Le directeur général du département de la Santé publique au ministère palestinien de la Santé, Yasser Bouzieh, se dit profondément choqué par cette interdiction dont les conséquences entraîneraient l’apparition de nombreuses maladies conduisant inévitablement à une épidémie.
La propagation des maladies ne toucherait pas seulement les Palestiniens mais également les pays voisins, voire la région tout entière.
Les vaccins ont jusqu’à présent éradiqué de nombreuses maladies en Palestine et empêcher leur importation signifie le retour de maladies comme la poliomyélite, ainsi que de nombreuses autres maladies graves comme la varicelle et la rougeole.
Cela fait des années que la Palestine est exempte de ces maladies, avec leur retour la vie des enfants est menacée.
Les réserves de vaccins diminuent dangereusement, comme le souligne Mr Bouzieh. Selon lui la vaccination contre la tuberculose va disparaître des magasins du ministère de la Santé à la fin de ce mois, le vaccin contre la coqueluche est en rupture de stock depuis plus d’un mois, suite à la décision israélienne.
Malgré tous les efforts déployés par l’UNICEF et l’OMS dans l’espoir de ramener Israël à la raison, ce dernier est resté inflexible.
En 2013 à Jérusalem-Est, les autorités israéliennes avaient déjà refusé à des dizaines de milliers d’enfants palestiniens de se faire vacciner contre la poliomyélite, contrairement aux enfants israéliens.
Israël semble avoir trouvé un nouveau moyen d’éradiquer la population Palestinienne.
Source l’Agence Média Palestine