Plusieurs partis politiques d’opposition italiens ont appelé le gouvernement et l’Union européenne à reconnaître la Palestine comme un État et à interdire les exportations d’armes vers Israël, rapporte Anadolu.
Ces appels surviennent alors qu’Israël a intensifié ses attaques dans le sud du Liban et demandé aux forces de maintien de la paix de l’ONU — qui incluent des troupes italiennes — de quitter la région, en frappant leurs positions.
Dans un post sur Instagram, Giuseppe Conte, leader du Mouvement 5 étoiles, a déclaré : « Après les tirs sur les bases où sont déployés les soldats italiens de la mission de la FINUL, les tanks israéliens attaquent désormais les bases de l’ONU. »
« Quand ouvrira-t-on les yeux pour décider de mettre fin aux crimes de guerre du gouvernement [du Premier ministre israélien] Netanyahu ? Douze mois d’extermination systématique de la population palestinienne et de destruction de Gaza n’étaient-ils pas suffisants ? L’invasion et les morts au Liban ainsi que les attaques contre nos bases n’étaient-elles pas suffisantes ? »
Giuseppe Conte a ajouté que son parti soulevait cette question depuis des mois.
Il a critiqué le gouvernement italien et les institutions européennes pour ne pas aller au-delà des déclarations et ne pas imposer d’embargo sur les armes ni de sanctions économiques et commerciales contre Israël.
« Arrêtons la folie de Netanyahu, prenons des décisions sérieuses pour imposer un cessez-le-feu et une solution à deux États, pour Israël et la Palestine », a-t-il ajouté.
La secrétaire du Parti démocratique, Elly Schlein, a appelé la Première ministre Giorgia Meloni à rejoindre l’embargo sur les armes proposé par l’Espagne et la France.
Elly Schlein a ajouté que son parti avait demandé au gouvernement de prendre une décision concernant la reconnaissance d’un État palestinien.
Vendredi dernier, lors d’une conférence de presse tenue à l’Académie royale espagnole à Rome, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à un embargo urgent sur Israël.
Cela faisait suite à un appel similaire lancé par le président français Emmanuel Macron le 5 octobre. Quelques heures après les remarques de Macron, la présidence française a publié une déclaration précisant que Paris continuerait de fournir à Israël les armes nécessaires à sa défense.
Depuis le 23 septembre, Israël a élargi la portée de son génocide d’un an à Gaza, avec des frappes aériennes sur Beyrouth et des opérations terrestres dans le sud du Liban.