L’acte est suffisamment rare, dans la classe politique, pour être souligné : Robert Ménard (divers droite) s’est excusé, mercredi, sur LCI, sur les propos qu’il a tenus, il y a quelques années, sur les réfugies de confession musulmane.
Le maire de Béziers qui a tenu des propos sévères sur les migrants syriens en 2015 rétropédale en pleine guerre en Ukraine. « Il n’y a pas deux sortes de victimes: des Européens chrétiens qu’il faudrait défendre et des gens pas européens qui seraient au Moyen-Orient et musulmans, qu’on aurait eu raison de ne pas accepter chez nous. Même Éric Zemmour change d’avis », a-t-il expliqué.
Le maire de Béziers avait été fortement critiqué, en 2016, pour avoir placardé, dans sa commune, une affiche présentant des personnes censées être des migrants, devant la cathédrale de la ville, avec les phrases « L’Etat nous les impose. Ça y est, ils arrivent ».
« Je regrette, j’ai honte »
« J’ai dit, écrit, publié à Béziers un certain nombre choses au moment des combats en Syrie, en Irak et l’arrivée des migrants chez nous que je regrette, que j’ai honte d’avoir dit et fait parce que ce n’était pas bien, parce que moralement, c’était pas bien », a expliqué l’élu local sur LCI ce mercredi soir.
“Aujourd’hui, on aurait raison d’accueillir tous les réfugiés alors qu’il y a quatre ou cinq ans, ce n’était pas bien. Pourquoi? Parce qu’ils ne sont pas chrétiens ou pas européens?”, a-t-il également dénoncé. “Ce deux poids deux mesures n’est pas glorieux pour nous (la droite dure française, NDLR) et pour moi.”