Marlène Schiappa a expliqué mercredi 14 avril vouloir mettre en place un outil de mesure annuel du harcèlement de rue, ainsi que des « quartiers sans relous » (QSR).
La ministre déléguée chargée de la Citoyenneté a précisé dans un entretien publié par 20 Minutes mercredi 14 avril que les premiers chiffres issus du dispositif d’évaluation annuel seraient rendus publics « en août prochain, à l’occasion de l’anniversaire de la loi ».
« Nous allons publier chaque année les chiffres compilés par le ministère de l’Intérieur » et créer un « baromètre du harcèlement de rue afin de mesurer, année après année, la réalité de ce phénomène », explique celle qui fut secrétaire d’État en charge de l’Egalité femmes-hommes. « Sur la base des verbalisations, des plaintes enregistrées, des observations des forces de l’ordre et des remontées des associations concernées, ce groupe réalisera une cartographie de la France pour identifier des ‘zones rouges’ du harcèlement de rue. »
2.000 policiers mobilisés
Dans ces endroits, « des policiers en civil pourront par exemple intervenir par surprise dès lors que des phénomènes de harcèlement de rue seront constatés, puis verbaliser. 2000 des 10.000 recrutements supplémentaires annoncés récemment par Gérald Darmanin seront mobilisés pour ce projet, dans le cadre de leurs missions de protection de la population », continue-t-elle dans cette interview.
Un phénomène qui n’est pas juste un petit désagrément, ça mine la vie des femmes. Quand on va à un entretien d’embauche, que l’on subit du harcèlement de rue, on n’arrive pas dans un bon état d’esprit à ce rendez-vous. On ne peut pas dire aux femmes : « Demandez des augmentations », « Affirmez-vous », « Ne vous autocensurez pas » quand, en parallèle, elles sont contraintes de rentrer les épaules pendant leurs trajets quotidiens dans les transports, estime Marlène Schiappa.