Nous connaissons bien les positions de l’ancien premier ministre Manuel Valls envers l’Islam et les musulmans. Durant tout son mandat, il s’est évertué à diaboliser la majorité des citoyens de confession musulmane, ayant des mots très durs à leur égard, n’hésitant pas à parler d’«islamo-facisme», tout en les accusant d’être des «ennemis de l’intérieur».
Il va sans dire qu’il a largement contribué à la montée de l’islamophobie en France, incitant les français à oublier la retenue et à s’ouvrir aux commentaires les plus haineux vis-à-vis de l’Islam et des musulmans.
Aujourd’hui, quasiment banni de la scène politique, Valls espère toujours remonter la pente en nous resservant la vieille théorie du spectre de l’islamisme dont il est friand.
Il s’en est pris à Jean-Luc Mélenchon qu’il estime être quelqu’un de « dangereux » Il n’en fallait pas plus pour que ce dernier, qui n’a pas la langue dans la poche réagisse à cette invective aussi injuste que ridicule.
Invité sur Europe 1, le leader de La France insoumise a eu l’occasion de recadrer Manuel Valls en lui rappelant que lorsqu’il était premier ministre, il a usé d’une violence inouïe pour étouffer les mouvements de contestation lors des manifestations contre la loi El Khomri ou à l’occasion de l’affaire de Rémi Fraisse, un jeune militant écologiste tué en 2014 par le jet d’une grenade de gendarmes près du chantier de retenue d’eau à Sivens (Tarn).
Le député de la seconde circonscription de l’Essonne a aussi accusé La France insoumise de « se compromettre avec l’islam politique ».
Mais là aussi, Mélenchon le renvoie à ses pénates et à sa paranoïa névrotique liée à l’Islam, en déclarant que Valls « a une espèce de névrose sur la question l’islam et il ne voit plus la vie que sous cet angle ». « Ce qu’il dit sur l’islamisme est un moyen pour lui d’exister. Nous n’avons aucune concession avec l’islamisme politique. Je combats de toute façon l’intrusion de toutes les religions dans la politique, celle-là comme une autre. Et j’ajoute que la majorité des musulmans sont bien de mon avis et ils considèrent que c’est une religion et pas un parti politique que leur croyance ».
Jean-Luc Mélenchon semble avoir mieux que quiconque cerné le personnage.